(Im)mobility Economies: Extractivism of the Refugee as a Human Commodity

dans Institut de hautes études internationales et du développement

Auteur(s) :

Morris, Julia C.

Éditeur(s)
- International Development Policy | Revue internationale de politique de développement
Date
- 2023-05-22T02:00:00Z
Notes
- Ce chapitre propose un cadre théorique d’extraction de ressources pour comprendre l’expansion de l’extraction et de son activité capitaliste dans la gouvernance de la mobilité humaine. J’utilise un cadre théorique focalisé sur l’extraction de ressources pour soutenir que la figure du réfugié est enchevêtrée dans le capitalisme extractif. Pour comprendre l’expansion des industries extractives dans les pratiques d’expansion des frontières (frontiering), il faut s’intéresser à l’asile en tant que forme de gouvernance, alimentée par une économie performative fortement racialisée et positionnée sur le plan libéral. L’asile est l’un des moyens de franchir les frontières durcies des États-nations de l’ordre mondial racialisé actuel. En déposant une demande d’asile, les migrants (principalement des personnes racisées en condition de pauvreté issues du Sud global) doivent s’inscrire dans un récit objectivé particulier, établissant des revendications sur leur corps pour se déplacer entre États souverains. Cette dimension performative peut permettre une certaine capacité d’agir (agency), mais il s’agit aussi d’un mode de subjectivation qui crée d’énormes déséquilibres de pouvoir, tout en profitant à une vaste industrie d’entreprises, d’organisations non gouvernementales, de gouvernements et autres acteurs. En soutenant que la valeur est extraite de migrants en tant que ressources, j’examine également le pouvoir des représentations libérales-gauchistes, qui contribuent à soutenir cette économie de l’(im)mobilité. Les clichés de la souffrance des réfugiés ont gagné en popularité, menant à la fétichisation et la durabilité de l’extractivisme des réfugiés, tout en occultant les impacts massivement conséquents de cette industrie. En se déplaçant en dehors de catégorisations de l’État et de l’industrie, nous pourrions mieux imaginer des systèmes alternatifs de libre circulation qui vont au-delà de l’évaluation de la valeur humaine et de la solidification des hiérarchies de la souffrance.
Langues
- Anglais
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Résultat de :
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