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Gold in Wright of Derby’s Paintings

dans SAIT

Auteur(s) : Adrien, Muriel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-08-23T02:00:00Z
  • Notes
    • Wright of Derby (1734-1797) vivait à une époque de transition entre l’époque des protosciences et celle des Lumières avec sa nouvelle foi dans la science et le progrès. Cet article étudie, dans ce contexte, la portée symbolique de son utilisation de l’or dans ses peintures. La façon dont il envisage cet élément chimique reflète la nature changeante de la notion de valeur à l’époque et la manière dont il conçoit son art. Wright en détourne les usages anciens au profit d’une sécularisation de la lumière et d’une valorisation du travail de l’artisan qui s’initie aux mystères de l’univers et à leur représentation artistique. Certaines peintures de Wright of Derby représentent des scènes qui véhiculent d’anciennes croyances sur l’or, comme L’Alchimiste. En outre, ses représentations de volcans, de topoï telluriques ou autres phénomènes géochimiques évoquent toutes sortes de chemins souterrains, secrets et occultes destinés à découvrir l’or concentré dans le noyau de la Terre. Wright of Derby se tourna aussi vers des thèmes plus modernes : les expériences scientifiques ainsi que la Révolution Industrielle. Dans ses ateliers et forges, le secret de l’aveuglante blancheur de la barre de fer travaillée à chaud, de cette pièce de métal en fusion, est la feuille d’or glissée entre le blanc de plomb et le jaune de Naples. À l’inverse de l’alchimie, l’or est enfin transmué en fer, ainsi consacré par la brillance aurifère. Il s’agit donc de vanter le fer, ce matériau que travaille la main de l’homme, emblème smithien de la Révolution Industrielle et de la richesse anglaise. Les réminiscences religieuses des tableaux qui mettent en scène le fer font apparaître en filigrane l’idée d’une nouvelle transcendance profane.Le chassé-croisé intime de l’obscurantisme et des Lumières est transcrit graphiquement dans le clair-obscur des peintures de Wright of Derby. Ce clair-obscur est mis en valeur par les effets scintillants des cadres Carlo Maratta qui interagissent avec la scène représentée. Comme les cadres, il désigne ce qui doit être vu, qui est précisément ce lien entre ce qui est tapi dans l’ombre et ce qui émerge à la lumière, pour laquelle l’or est une source cachée de visibilité. L’or acquiert ainsi une valeur métapicturale : tout comme la lumière elle-même, il ne peut pas être vu, mais il est ce qui permet la visibilité. Ainsi, cet article verra comment Wright of Derby exploite les usages symboliques de l’or pour mettre en exergue les nouvelles valeurs de son temps et sa propre quête artistique.
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    • Anglais
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