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Nouvelles données sur le site majeur d’Écalgrain : datations radiométriques et occupations humaines de la Pointe de la Hague (Cotentin, Normandie)


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  • Date
    • 2012-09-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Il y a à la Pointe de la Hague deux principaux niveaux de plages perchées reposant sur deux plates-formes d’abrasion marine : la plage inférieure de 4 à 6 m NGF et la plage supérieure entre 12 et 18 m. Ces paléoplages sont recouvertes par des heads périglaciaires (dépôts de gélifluxion) et par des loess. La plage inférieure date le plus souvent de l’Eemien et ses dépôts de couverture du Weichselien. La plage supérieure correspond à l’optimum du stade isotopique 7. Cependant, dans la baie d’Ecalgrain, l’âge de la basse plage est discuté. Les formations de couverture sont complexes, avec deux séquences head-loess séparées par un sol brun lessivé interglaciaire. La tourbe et les argiles grises au-dessus de la paléoplage (5 m NGF), sous les heads, contiennent une flore et des coléoptères témoignant d’un lent retrait de la mer à la fin d’un interglaciaire et au début d’une période froide. Les datations absolues (IRSL) sont en accord avec la stratigraphie. La paléoplage, constituée de graviers surmontés de sables rouges, est attribuée à la fin du stade isotopique 7 (190 ka), la séquence inférieure au Saalien (140 ka, pour le loess ; stade 6), le paléosol au sommet à l’Eemien (sol brun lessivé), et la séquence supérieure (head-loess) au Weichselien. La base de la séquence a livré en deux secteurs distincts, au moins deux ensembles lithiques, le premier associé à la partie sommitale d’une plage de galets, dans la partie sud de la baie, le second, incorporé à des sables rouges, localement indurés et recouvrant une plage de galets, dans sa partie centre-sud, un peu plus au nord. Dans les deux assemblages, seul le silex est mis en oeuvre. Le premier ensemble se rapporte à la fin du dernier interglaciaire et / ou au début du dernier glaciaire, se définit par une production d’éclats et d’enlèvements laminaires obtenus soit par débitage direct, soit par la méthode Levallois, soit enfin, pour les lames, par une « gestion volumétrique ». Le second, rapporté au Saalien, se caractérise par un débitage orienté vers la production d’éclats et de pointes, obtenus soit par débitage direct soit par la méthode Levallois. Ces deux séries s’inscrivent dans la variabilité du Paléolithique moyen cotentinois et par extension de France septentrionale.
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