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Les occupations du Paléolithique moyen et supérieur d’Épouville (Pays de Caux) en contexte loessique


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  • Date
    • 2012-09-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Le site archéologique d’Epouville (vallée de la Lézarde) se situe sur un grand glacis dominé par un versant en pente forte. La stratigraphie des loess weichseliens est pratiquement semblable à celle des plateaux avoisinants (Saint-Romain, Goderville) mais les processus périglaciaires de versant ont été ici plus nombreux et plus actifs. Les industries sont localisées dans le « limon grumeleux » placé juste au dessus du Sol de Mesnil-Esnard (gley sur la première partie du loess récent inférieur carbonaté). Cette lame boueuse a étalé l’industrie du Paléolithique moyen. Juste après sa mise en place, les Hommes du Paléolithique supérieur se sont installés. Puis, avant la poursuite de la sédimentation éolienne du loess récent inférieur, de petits lobes de solifluxion ont déplacé cette dernière industrie de façon très limitée. L’âge de l’industrie du Paléolithique moyen n’est pas défini précisément (du stade isotopique 6 au Weichselien ancien inclus), l’industrie du Paléolithique supérieur se place vers 26 ka. L’occupation du Paléolithique moyen (série grise) correspond à un site d’habitat où les Hommes ont taillé le silex afin d’obtenir, d’une part des éclats allongés, d’autre part des éclats plus larges. Le débitage Levallois est majoritaire, le débitage semi-tournant est représenté. L’outillage est composé d’éclats retouchés (grattoirs, racloirs) et de bifaces. L’interprétation culturelle de cette série est double : soit une industrie homogène du Moustérien de tradition acheuléenne de type B, soit le mélange d’un niveau moustérien avec un niveau micoquien. La série vert-marron du Paléolithique supérieur ancien semble quant à elle correspondre à un atelier de débitage. Les Hommes ont taillé de grandes lames élancées, unipolaires, à l’aide de percuteurs tendres. Lorsque les nucléus ne le permettaient plus, les tailleurs ont détaché opportunément des lames plus courtes, moins régulières, au percuteur dur. L’absence d’outils retouchés diagnostics rend l’interprétation culturelle malaisée même si plusieurs indices favoriseraient une attribution à l’Aurignacien. D’après le scénario géologique proposé et en reprenant la répartition spatiale des vestiges, il est possible de reconstituer la position initiale de chaque occupation : l’habitat des Hommes du Paléolithique moyen devait se trouver en position de knick-point entre le glacis et le versant à pente forte et a subi trois vagues de remaniements. L’atelier des Hommes du Paléolithique supérieur ancien se trouvait plus en aval sur le versant et n’a connu qu’un déplacement d’ampleur limitée.
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