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Contexte géomorphologique, chronostratigraphique et paléoenvironnemental des sites mésolithiques et paléolithiques de Warluis dans la vallée du Thérain (Oise, France)


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  • Date
    • 2011-02-03T18:26:42Z
  • Notes
    • Le gisement mésolithique de Warluis (Oise) a été mis au jour dans une gravière couvrant une quarantaine d’hectares de la plaine alluviale du Thérain, un affluent de l’Oise. Plusieurs paléochenaux ont été repérés : un chenal tardiglaciaire à comblement organique et limoneux, des chenaux tourbeux et un chenal de tuf holocène. Une trentaine de concentrations de vestiges lithiques et fauniques ont été fouillées manuellement sur 2 400 m². La séquence sédimentaire la plus représentée sur les sites est une succession : grave de fond weichselienne – sables limoneux blancs – limons sableux organiques – tourbe – limons plastiques peu épais. Deux couches se distinguent généralement dans les limons sableux organiques, l’une plus grise à la base, l’autre plus brune. Des arguments stratigraphiques, archéologiques, malacologiques, palynologiques et des datations radiocarbone permettent d’attribuer un âge Allerød aux limons gris, qui contiennent des industries du Paléolithique final à Federmesser. Sur l’Allerød se superposent directement des apports détritiques plus organiques bruns très bioturbés qui correspondent au Préboréal et au début du Boréal (ce dernier marqué par le développement du gastéropode Discus rotundatus). Ces sédiments contiennent les vestiges mésolithiques. Les tourbes sont présentes sur quasiment toute la carrière sur une épaisseur variable (plusieurs mètres dans les chenaux, quelques centimètres ou absentes sur les points les plus hauts). Les datations obtenues jusqu’à présent convergent pour attribuer un âge boréal et atlantique ancien à cette tourbe qui recouvre l’ensemble des niveaux archéologiques. Les populations mésolithiques se sont installées à proximité de paléochenaux ou sur de petites éminences du fond de vallée. Les premières datations radiocarbone indiquent une succession d’occupations depuis le début de l’Holocène, vers 9900 BP, jusqu’au début du Boréal vers 8800 BP. Les premiers résultats de l’étude archéozoologique témoignent d’une prédation du cerf, du chevreuil et de l’aurochs sur les sites les plus anciens et d’une exploitation qui se réoriente sur le sanglier au début du Boréal. Ceci coïncide avec la densification du couvert végétal et le boisement progressif révélés par l’analyse palynologique et les cortèges malacologiques.
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    • Français
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