Les recherches de Jean-Pierre Lautridou sur les loess ont débuté avec sa thèse sur les formations superficielles du Pays de Caux, et se sont ensuite étendues à l’ensemble de la Normandie. Il a proposé une nouvelle définition du loess dite géomorphologique et précisé ses caractères granulométriques. L’existence du pergélisol s’est trouvée démontrée. Un tableau d’ensemble des cycles interglaciaire-glaciaire du Pléistocène normand a été dressé. La régionalisation des faciès et les corrélations litho- et chronostratigraphiques ont été établies avec les régions voisines. La datation des dépôts marins et des terrasses a été renouvelée par l’interprétation des couvertures de loess et de head. Jean-Pierre Lautridou a contribué à répandre l’adoption du système chronostratigraphique de l’Europe du Nord-Ouest en conformité avec les règles de la stratigraphie.