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La théorie de la connaissance dans la Lettre sur les aveugles

dans Société Diderot


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007-08-04T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans la Lettre sur les aveugles, Diderot adopte, pour l’essentiel, la théorie de la vision de Berkeley et déplace la question de l’origine de nos connaissances sur un autre terrain : il ne s’agit pas seulement de savoir comment nous acquérons nos idées mais surtout dans quelle mesure celles-ci nous renseignent sur la réalité. Nos sensations ne reproduisent pas en nous les objets du dehors, mais nous envoient des signes plus ou moins abstraits qui reproduisent ces objets : des points palpables pour les aveugles, des points visibles et colorés pour les clairvoyants. Par conséquent, la connaissance et le savoir humains sont le produit d’une interprétation de ces signes. La réalité objective, en fin de compte, est inaccessible à notre connaissance. La Lettre sur les aveugles, véritable Critique de la raison aveugle, met en garde les philosophes et hommes de science de trop accorder au spectacle visuel des choses. Le mécanisme de l’âge classique exclut le facteur temps et, par conséquent, l’idée même d’évolution. Or pour comprendre que la Nature est en évolution constante et que l’ordre actuel de l’univers n’est que momentané, il faut remonter à l’origine de l’univers où les yeux ne sont « d’aucune ressource ». Le philosophe clairvoyant ne doit pas s’en tenir aux phénomènes visibles mais être attentif aux rapports cachés, aux analogies secrètes entre les phénomènes. Le modèle de l’homme de science clairvoyant, c’est l’aveugle Saunderson.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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