Ainsi, la guerre industrielle franco-allemande n’aura pas lieu. Les gouvernements français et allemand ont mis fin aux conflits sur la reprise du groupe franco-allemand Aventis par Sanofi-Synthelabo – poussée par le gouvernement français pour des raisons « stratégiques » – et sur le rejet de Siemens comme partenaire potentiel du groupe Alstom au nom du caractère « français » de cette entreprise. Après une polémique qui avait perduré tout au long de l’année 2004 et qui risquait d’envenimer le climat de la coopération franco-allemande, les ministres Nicolas Sarkozy et Wolfgang Clement ont enterré la hache de guerre à la veille du quatrième conseil des ministres franco-allemand, le 26 octobre 2004, en faisant état d’un « large consensus sur de nombreuses questions de politique industrielle et de coordination entre les entreprises ».