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Présidence allemande de l’UE : convaincre et rassembler

dans CIRAC


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  • Date
    • 2009-03-01T01:00:00Z
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    • Coïncidence de l’agenda mondial, l’Allemagne, première économie européenne et 3e mondiale, assume en ce premier semestre une double présidence : celle de l’UE et celle du G8. Les missions qui lui incombent dans ce cadre sont lourdes : relance du cycle de Doha, gestion des crises internationales dans une approche de coopération entre l’UE, l’OTAN et les Nations Unies, approfondissement d’une UE comprenant désormais 27 membres. Les attentes vis-à-vis de l’Allemagne sont d’autant plus grandes que l’urgence de l’organisation d’un marché mondial où se profilent de nouveaux acteurs intervient à un moment où l’Europe traverse la crise la plus profonde de son histoire. Non seulement le processus de Lisbonne est enlisé, ce qui bride la dynamique de croissance et la compétitivité de l’Union dans un environnement concurrentiel aujourd’hui globalisé. Mais l’Europe est surtout paralysée en tant qu’entité politique après une vague d’élargissement beaucoup trop rapide en comparaison de structures institutionnelles, révisées pour la dernière fois par le Traité de Nice de 2000, mais dès l’époque à peine performantes pour une UE à 15 membres seulement. Le « non » français et néerlandais au Traité constitutionnel qui devait notamment faire de l’UE une personnalité juridique a repoussé sine die le processus d’approfondissement, indispensable pourtant pour sceller l’unité de l’Europe. Voilà donc le double défi majeur que doit relever l’Allemagne au cours de sa présidence de l’UE : impulser une nouvelle vie à la Stratégie de Lisbonne et au projet de Traité constitutionnel. Elle ne prend pas ses responsabilités à la légère ; l’histoire lui a appris combien elle est redevable à l’intégration européenne. Mais elle est consciente que cette responsabilité ne peut être exercée que collectivement : en interne, grâce à la coopération entre Bund, Länder, Bundestag, partis politiques et partenaires sociaux ; au sein de l’UE, grâce à la contribution active de tous les autres Etats membres. C’est cela que traduit le choix de la devise « ensemble pour l’Europe » : étant donné la complexité des dossiers et des intérêts en jeu, l’Allemagne ne peut concevoir son leadership que comme une mission d’impulsion et, plus encore, de médiation.
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