Pour accueillir des personnes dites « normales » autour de ces activités, un GEM (Groupe d’Entraide Mutuel) tente de transformer leur image par un projet de design participatif. Le design joue un rôle de plus en plus important dans l’organisation du visible. Ce « visible social » s’accorde à démocratiser une belle image. Mais lorsqu’il se frotte à la maladie mentale, bien des difficultés se révèlent, présentant ainsi certains enjeux du monde contemporain. Ce projet met l’accent sur la dualité de l’image et du corps dans la maladie mentale. Le design organise tant l’image de notre environnement qu’elle devient non incarnée. Sa méthode l’amène à organiser le paraître au monde même si le contenu est déconnecté de son paraître. Avant d’être un paraître visible, la maladie mentale est une souffrance invisible. La douleur psychique ne se voit pas. Si la maladie mentale est l’abstraction d’une souffrance, le design, lui, est concret et dans la matière.