Fondé sur l’analyse comparée de spectacles dont les protagonistes sont des marionnettes de vieillards hyperréalistes, cet article se propose d’examiner comment les marionnettistes Julika Mayer (dans son cycle de création baptisé Les Vieilles, 2007-2011), Isabelle Darras et Julie Tenret (dans leur spectacle Silence, 2013) affrontent les tabous, questionnent les lieux communs, décalent nos représentations de la vieillesse, en mettant en jeu leurs troublantes effigies sur un mode qui oscille constamment entre illusion et distanciation, révérence et iconoclasme, précision documentaire et lignes de fuite imaginaires.