Aujourd’hui, l’école est minée par une sorte de défiance et de mépris des élèves à l’égard des enseignants et de la culture enseignée. Ce manque de croyance et de confiance relève de processus post-modernes de déliaison et de dissolution. Or l’école repose sur la croyance : apprendre suppose que l’élève fasse crédit au maître et aux œuvres qu’il fait étudier. L’épuisement de l’école, dans le contexte de la post-modernité, ne tiendrait-il pas à ce déficit de croyance dans les enseignants et dans la culture ? Cette communication analyse d’abord le rapport des élèves à la culture, en prenant appui sur la philosophie de la culture (en particulier La Tragédie de la culture de Simmel) ; puis le rapport des élèves aux enseignants, en prenant appui sur De la certitude de Wittgenstein.