Qu’apportent les actionnaires au financement d’une entreprise ? Quel ratio s’établit entre les dividendes versés et les souscriptions d’actions en numéraires ? Que change le fait qu’une entreprise fasse appel au public, que ses actions soient cotées en bourse ? Une étude systématique des déclarations de souscription des sociétés par actions exploitant 150 entreprises industrielles ayant eu leur siège dans l’arrondissement de Lyon dans la période 1921-1953 apporte des réponses inédites. Les résultats présentent un fort caractère conjoncturel : ce n’est que dans les périodes de prospérité que les émissions publiques sont possibles, et peuvent alors, comme dans les années 1920, contribuer à la croissance spectaculaire de certaines entreprises. L’introduction en bourse qui suit sert souvent moins à apporter de nouveaux capitaux qu’à rendre le capital plus liquide pour les nouveaux actionnaires.