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(Dé)constructions de la mondialisation dans les écritures dramatiques germanophones au tournant des xxe et xxie siècles

dans CNRS Éditions


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  • Date
    • 2023-06-06T02:00:00Z
  • Notes
    • À la suite de la chute du Mur et de la réunification allemande, face à une nouvelle poussée de mondialisation, des auteurs de théâtre de langue allemande se sont emparés des problématiques liées aux phénomènes globaux. Ce renouveau des écritures dramatiques germanophones n’est cependant pas à interpréter seulement comme une série de représentations (post)dramatiques de la mondialisation. Si le réalisme souvent invoqué à propos de ces pièces de la fin du xxe et du début du xxie siècle pourrait inviter à y voir le retour à un régime mimétique d’un art théâtral qui documenterait le réel, nous voudrions au contraire faire valoir son caractère construit. En effet, il nous semble que les écritures dramatiques en question ne représentent pas tant (ou en tout cas pas seulement) une globalité à poser comme un fait, voire une fatalité, mais qu’elles proposent elles-mêmes des figures de mondialisation, autrement dit des modalités d’organisation de l’espace et du temps permettant de saisir le monde comme un tout : la pièce Electronic City (2003) de Falk Richter met ainsi à distance la figuration de la mondialisation en termes de totalité homogène s’imposant tel un destin inéluctable et souligne, de manière réflexive, la production d’une dimension globale ; le texte de théâtre Le Dragon d’Or (2009) de Roland Schimmelpfennig tisse pour sa part ensemble les fils d’histoires multiples et propose de la sorte une vision « pluriverselle » de la mondialisation, telle une pluralité de mondes hétérogènes dont la pièce montre la coexistence et l’interdépendance.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/
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