Cet essai porte sur l’archéologie des Marrons afro-américains et des Amérindiens qui se sont établis dans le Grand marais lugubre (Great Dismal Swamp) de Virginie et de Caroline du Nord (États-Unis) entre 1607 et 1863. Il s’agissait de communautés de résistance par excellence et nos recherches archéologiques ont permis de trouver de nombreuses informations et une culture matérielle liée à leurs communautés et à leur monde social. À partir de ces traces, nous pouvons identifier des manières de résister à travers les générations et de défier les tyrannies de l’esclavage capitaliste et de la suprématie blanche qui définissaient alors le monde au-delà du marais. Par conséquent, les chercheurs comme les activistes de gauche ont l’occasion de réfléchir, d’évaluer de manière critique et d’informer leurs propres pratiques en examinant la vie et l’économie politique de ces radicaux du marais.