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«  Lesbiennes et pédés. Ne rasons plus les murs  »

dans Association pour le développement de l'histoire culturelle

Auteur(s) : Quéré, Mathias

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-07-10T02:00:00Z
  • Notes
    • Le 1er mai 1971, les militant·es du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) déploient une banderole dans le cortège syndical parisien. C’est la première fois que l’homosexualité s’expose de façon visible et revendiquée dans la rue en France. Loin des imaginaires faisant de Stonewall le début de l’histoire des mobilisations LGBTI, l’un des actes fondateurs du mouvement homosexuel français se trouve dans les cortèges du jour de la fête du Travail. L’homosexualité qui y est célébrée est politique et ne se résume pas à une simple exposition de l’intimité. Au fil des années, les paradigmes qui régissent la présence des gais et des lesbiennes dans l’espace public, à partir du cadre de la manifestation, évoluent. Le mouvement homosexuel revendique progressivement son autonomie vis-à-vis de l’extrême gauche et organise ses propres cortèges. Au début des années 1980, le mouvement réoriente sa mobilisation vers des revendications antirépressives. Pour imposer un rapport de force, il convoque massivement les gais et les lesbiennes dans la rue et réclame l’abrogation de la législation homophobe. Progressivement, la célébration de la fierté homosexuelle transforme les cortèges qui deviennent de plus en plus festifs et sont investis par un secteur commercial gai en plein expansion. Cet article se propose ainsi de retracer et d’analyser l’histoire des premières marches homosexuelles comme forme d’exposition de l’intimité et de la sexualité dans l’espace public ; retracer l’histoire de la mobilisation de celles et ceux qui se promirent de ne plus jamais raser les murs.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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