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Les filles « perdues » sont-elles amendables ?

dans Presses universitaires de Rennes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010-09-26T02:00:00Z
  • Notes
    • Quel regard est posé par la justice sur les jeunes filles qualifiées de prostituées  dans le Paris de l’immédiat après-guerre ? A travers les archives du tribunal pour enfants de la Seine, c’est-à-dire les dossiers de suivi individuel des mineurs présentés au juge des enfants, cet article s’interroge sur les interventions judiciaires à l’encontre de la prostitution des mineures. A travers différentes situations, il est démontré que les jeunes filles dites prostituées ne sont pas réellement celles ayant « une pratique habituelle du rapport sexuel, sans choix du partenaire, pour gagner de l’argent » mais essentiellement des mineures ne respectant pas les normes genrées et sociales encore en vigueur : elles ont des relations sexuelles prénuptiales, elles sont perçues par leur entourage comme étant de « moralité légère ». La justice des enfants, dans le cadre de la protection en vagabondage, intervient alors afin de leur éviter les dangers de la débauche. Le traitement éducatif privilégié reste le placement en institutions religieuses jusqu’à majorité. Les magistrats de la jeunesse enferment celles qui pourraient devenir prostituées. En revanche, pour celles qui sont déjà « tombées », ils avouent leur impuissance.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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