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Pour une approche morphosémantique des noms d’action en -tion, -ment et -age

dans Presses universitaires d'Orléans


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  • Date
    • 2020-05-07T02:00:00Z
  • Notes
    • Nous partirons de l’idée que, contrairement à des approches plus traditionnelles, la sémantique intervient de deux façons dans la dérivation morphologique d’un item à partir d’un autre. D’une part, la sémantique conditionne la possibilité même d’appliquer tel ou tel type de dérivation. D’autre part, le sens résultant d’une dérivation ne consiste pas en l’addition d’une valeur constante, mais exige l’application d’instructions à la base lexicale. Cette position sera illustrée part l’étude du fonctionnement des suffixations –age, ¬-ment, et –tion/-sion, dans la formation de noms d’action. Deux phénomènes seront plus particulièrement étudiés: a) la structure argumentale du dérivé en comparaison avec celle de la base, et la question de l’existence d’une morphologie causative; b) la dimension aspectuelle propre à chaque type de dérivation, et illustrée par le contraste L’habillage a pris du temps/*L’habillement a pris du temps. On montrera à ce propos que la vieille distinction de l’indo-européen réalisation d’une action versus capacité ou manière de réaliser une action est à l’oeuvre dans la distinction entre -age et -ment. L’étude de nombreux exemples illustrera notre thèse d’une régulation à tout le moins partielle de la morphologie dérivationnelle par des facteurs sémantiques.
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    • Français
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