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La philosophe à la licorne. Savoir de l’animal et savoir de l’homme dans la Physica de Hildegarde de Bingen

dans Université Nice-Sophia Antipolis

Auteur(s) : Boudes, Yoan

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-01-29T01:00:00Z
  • Notes
    • L’abbesse et mystique rhénane Hildegarde de Bingen consacre une large portion de l’œuvre scientifique qu’elle compose au milieu du xiie siècle au monde animal. Dans sa Physica, la faune est abordée, à travers les nombreuses notices des quatre derniers livres, selon des critères de présentation et des informations traditionnelles comparables à ceux des encyclopédies et les bestiaires composés et diffusés aux xiie et xiiie siècles en Europe occidentale, et dont les sources remontent aux textes zoologiques antiques et tardo-antiques d’Aristote, de Pline l’Ancien, d’Isidore de Séville et du Physiologus. Toutefois, Hildegarde se démarque des finalités propres à ces genres, en excluant notamment la visée injonctive et catéchétique de l’écriture allégorique, pour y préférer l’étude des « subtilités », liens invisibles et sous-jacents tissés dans le cosmos entre les diverses formes du vivant. En proposant des notices originales et en recomposant l’information zoologique dont elle dispose, elle attire l’attention de ses lecteurs sur une certaine manière d’être au monde, en abordant les modes d’accès à la connaissance du monde naturel, dont l’homme n’est d’après elle pas le seul dépositaire. Soulignant le rôle de la vue dans l’exposé naturaliste et proposant des modèles de savoir au fil de ses descriptions, Hildegarde construit une personnalité d’auteur visionnaire autant qu’elle recompose avec originalité le discours zoologique du Moyen Âge central.
  • Langues
    • Français
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