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Comparaison et paradigme

dans Presses universitaires de Liège (PULg)

Auteur(s) : Fuchs, Catherine

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-01-08T01:00:00Z
  • Notes
    • L’article est consacré à l’étude des liens entre l’expression linguistique de la comparaison (en français) et les types de paradigme qu’elle met en œuvre.Le premier paragraphe propose un rapide tour d’horizon définitoire des deux notions de comparaison et de paradigme.L’étude présente ensuite la comparaison quantitative d’égalité et d’inégalité (en abrégé (in)égalité). Dans son fonctionnement canonique, le schéma d’(in)égalité est un schéma corrélatif (entre un adverbe de degré et que), qui permet de mesurer la quantité relative d’un « paramètre » prédicatif à propos de deux « comparandes ». Il est montré que ce type de comparaison s’appuie sur un paradigme extensionnel correspondant à une catégorie ontologique d’éléments homogènes. Mais le schéma peut aussi donner lieu à des usages détournés qui invalident la possibilité de quantification relative en instaurant une hétérogénéité entre les comparandes. Ces usages sont de deux types : ceux qui récusent l’existence d’un véritable comparant et ceux qui recourent à un comparant « parangon » ; les deux ont pour effet de construire le haut degré sur le paramètre et d’attribuer ce haut degré au comparé.Le paragraphe suivant s’attache à la comparaison qualitative de ressemblance, qui opère à l’aide d’un schéma non corrélatif comportant l’adverbe comme, dont la valeur de base est celle de manière. Cette comparaison peut être caractérisée, selon les cas, comme une comparaison simple ou comme une comparaison figurative. Comme la comparaison quantitative, la comparaison simple de ressemblance s’appuie sur un paradigme extensionnel correspondant à une catégorie ontologique d’éléments homogènes. En revanche, la comparaison figurative de ressemblance instaure en discours un paradigme intensionnel sur la base d’une propriété que vérifie par excellence un objet « paradigmatique », le parangon ; les comparandes relèvent alors nécessairement de catégories hétérogènes.En conclusion, il apparaît que sont à l’œuvre dans la langue deux grands types de comparaisons, corrélés respectivement à deux facettes de la notion de paradigme. D’une part, la comparaison quantitative d’(in)égalité (sauf usages détournés vers le haut degré) et la comparaison simple de ressemblance par similarité, qui confrontent des comparandes homogènes en prenant appui sur un paradigme appréhendé en extension (correspondant à une catégorisation pré-existante). D’autre part, les usages non canoniques du schéma d’(in)égalité détournés vers le haut degré, et la comparaison figurative de ressemblance par analogie, qui opèrent avec des comparandes hétérogènes en prenant appui sur un comparant paradigmatique (dont la propriété caractéristique permet d’instaurer en discours un paradigme abordé en intension). Chacune de ces deux facettes du paradigme mis en jeu par la comparaison entretient un rapport différent à la dimension syntagmatique.L’auteur met en avant les termes suivants : comparaison, paradigme extensionnel vs. intensionnel, parangon, (in)égalité, ressemblance par similarité vs par analogie.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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