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Du Bestiaire dans le théâtre de W.B. Yeats

dans Centre de recherche VALE


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-09-22T02:00:00Z
  • Notes
    • Le théâtre de Yeats est de bout en bout peuplé de créatures animales. Oiseaux de toutes natures mais aussi chat, âne, porc, et bien sûr cheval, tout un bestiaire, réel ou imaginaire, parsème fables et discours. Certes, le projet des Miracle Plays des débuts oriente cette géographie à la fois concrète et spirituelle dans laquelle se confrontent figures diaboliques et figures divines, rumeur de sons dissonants opposée aux chants d’oiseau. Plus tard, Yeats déploie un univers sonore acousmatique, où l’animal se fait signe du caractère, littéralement, animé, du monde naturel, et en même temps peut-être que de sa dimension spectrale, accompagnant les fantômes inspirés du Nô. Au bout du compte pourtant, une figure animale se détache de tout cet univers : celle de la femme-épervier de At the Hawk’s Well, pour la conception de laquelle Yeats et le danseur Michio Ito ont passé tant d’heures au zoo de Londres. De celle-la, c’est plutôt vers Kleist (et Craig ?) qu’il faut se tourner pour en décrypter l’enjeu. Car si l’oiseau fascine tant le dramaturge et le danseur, c’est qu’à l’instar de l’ours qui fait face à l’escrimeur dans Sur le théâtre de marionnettes, l’oiseau triomphe de l’humain parce qu’il incarne une grâce que le héros ne trouvera jamais. Le danseur-épervier est alors cette figure éphémèrement incarnée de l’innocence première, de l’unité d’être que Cuchulain tente vainement d’atteindre.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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