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La justice et l’histoire

dans Les éditions de la Maison des sciences de l’Homme


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-11-27T01:00:00Z
  • Notes
    • Les procès des grands criminels nazis intéressent vivement les historiens. D’abord parce qu’ils appartiennent à l’histoire. Deux d’entre eux, le grand procès de Nuremberg et celui d’Adolf Eichmann à Jérusalem sont constamment convoqués et ont été la source de qualifications juridiques nouvelles, de concepts, de stéréotypes. Les historiens y jouent un rôle tout à fait marginal. Il est impératif de distinguer deux types de justice qui s’appliquent aux acteurs de l’histoire. Une justice transitionnelle, qui fait partie de l’arsenal permettant de passer d’un état de guerre à un état pacifié, de (re)construire un vivre ensemble, que ce soit un vivre ensemble entre États après une guerre entre nations ou un vivre ensemble au sein du même État après une guerre civile. Ainsi peut-on inscrire les procès de Nuremberg dans l’histoire du droit international et dans celle de la mise sur pied d’un nouvel ordre international après la Seconde Guerre mondiale. Desmond Tutu et Nelson Mandela surent inventer avec la commission vérité et réconciliation une nouvelle modalité pour rendre justice, modalité qui s’est répandue de par le monde. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne des événements, les conditions d’établissement de la vérité par les juges se modifient et leur travail s’apparente toujours davantage à celui de l’historien. À Nuremberg, il n’était pas nécessaire de rappeler l’atmosphère d’une guerre qui était dans chaque esprit et présente dans le paysage en ruines de la ville. D’où le recours aux historiens et aux archives, puisqu’il n’y a parfois plus de témoin.
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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