La sociologie n’a jamais cessé de se confronter au naturalisme comme référent d’une scientificité à conquérir ou d’une actualité à documenter dès lors que la nature s’est imposée en politique. Alors qu’elle s’est édifiée sur l’opposition entre nature et culture – il fallait dissocier les faits sociaux d’autres faits pour faire science –, comment s’arranger de l’interférence entre nature et société à l’endroit d’une cause sociale qui prend la nature comme objet ? C’est cette équation paradoxale que des générations de sociologues engagés dans l’investigation d’un nouveau domaine de la sociologie, s’apprêtent à relever. La rétrospective à laquelle nous consacrons cet article montre comment la question de la vie tend à relayer le paradigme naturaliste.