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Le roman de Mélusine de Claude Louis-Combet ou le roman de l’œil miroitant

dans Université du Québec à Rimouski

Auteur(s) : Hervé, Martin

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-05-28T02:00:00Z
  • Notes
    • En 1986, l’écrivain français Claude Louis-Combet publie Le roman de Mélusine, une fiction consacrée à la légendaire fée ophidienne, haute figure du tabou du voir. S’il s’inscrit clairement dans la tradition du texte établi à la fin du xive siècle par Jean d’Arras, Louis-Combet laisse affleurer dans sa réécriture une obsession du visuel, du mirage et du mimétisme, symbolisée par l’œil dont les multiples incarnations et colorations traversent le récit. L’œil de l’amour, regard de l’amant découvrant son reflet dans le miroir d’eau dans lequel se mire la fée, dévoile inévitablement son envers, l’iris tragique, soit l’œil du sanglier meurtrier, augure et agent du destin. Dans le royaume des images dont Mélusine ouvre les portes à son époux, imaginaire régenté par la Femme serpentine et phallique, l’amour trouve une illustration parfaite et reste parfaitement illusoire. Pourtant, derrière les yeux miroitants de la fée, le réel s’annonce, et avec lui l’instant où la séparation marquera la fin de la passion, de la féérie et du fantasme. Écrire Mélusine revient pour Louis-Combet à rêver d’un temps d’avant la lettre où homme et femme n’étaient que les facettes d’une même imago dont la puissance de fascination reste toujours aussi vivace.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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