Depuis plusieurs décennies, le tourisme fait l’objet d’un grand nombre d’études de tous types : ouvrages, articles, thèses, rapports réalisés pour les institutions du tourisme, revues professionnelles et scientifiques qui se sont multipliées dans le monde, notamment anglo-saxon, colloques, congrès, journées d’études, séminaires… Cette profusion rend impossible à un spécialiste d’être au courant de tout ce qui se passe dans le domaine touristique à travers les publications qui lui sont consacrées, alors que c’était encore relativement possible il y a trois ou quatre décennies. Cependant, depuis quelque temps, on s’interroge sur la façon de donner davantage de cohérence à ce champ d’étude que constitue le tourisme, chacun ne mettant pas forcément les mêmes choses sous les mêmes termes ou pouvant déplorer que les différents « angles d’attaque » ne soient pas mieux mis en perspective et coordonnés, ce qui peut conduire à des incompréhensions mutuelles. Si aucune science ne prétend toutefois s’annexer le tourisme, toutes peuvent être utiles à son approche. Le but de cette brève contribution sera ainsi de voir comment un objet souvent considéré comme « simple », que tous peuvent s’approprier (qui d’entre nous n’a jamais fait du « tourisme » ?), est en réalité fort complexe et requiert donc un appel accru à des sciences diverses pour qui veut arriver à l’appréhender en profondeur.Une approche transdisciplinaire paraît donc de plus en plus indispensable pour une recherche en tourisme qui permette une compréhension du phénomène en profondeur. Bien sûr, cette « nécessité » est variable selon les échelles et les objets d’analyse.