La circulation des savoirs techniques du Moyen-âge à l’époque moderne. Nouvelles approches et enjeux méthodologiques
- Éditeur(s)
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Date
- 2011-05-20T02:00:00Z
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Notes
- L’intérêt des historiens pour la dissémination des techniques est le reflet des doutes profonds qui se sont exprimés à l’égard de la thèse diffusionniste qui, traditionnel-lement, liait les transferts techniques à l’expansion économique occidentale. Des études de cas ont en effet complexifié notre compréhension de cette question. Cet article vise à présenter des questions méthodologiques qui ont surgi récemment à ce sujet. La thèse centrale de notre article est que, bien que les transferts de technologies aient pu avoir lieu sur de longues distances, l’échelle macroéconomique n’est pas appropriée à leur étude. La circulation des techniques est allée de pair avec des adaptations et des traductions constantes, en fonction des choix faits par les acteurs ; la fréquence des diversions, retards, dilutions et échecs empêche ainsi les historiens de proposer un modèle de diffusion homogène. Les territoires ne sont pas des entités abstraites, mais des constructions humaines ; les caractéristiques locales interfèrent toujours avec les processus de diffusion. Cela nous renvoie à une problématique plus générale : les techniques sont des réponses à des besoins et des attentes spécifiques ; elles n’appartiennent pas au monde de l’universel, mais à celui de la diversité, de la contingence et de l’hétérogénéité.
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Langues
- Français
- Sujet(s)
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Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
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