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Revue numérique

Revenir à la terre ?

dans ENS Éditions


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017-09-19T02:00:00Z
  • Notes
    • Right in this moment when global change takes on a clearer and more threatening appearance, there seems to be an echo between the becoming of the Earth and the coming-back of earth – or land. Pay attention to capitals! This is not about the Earth with a capital E, the singular planet, the large blue marble, but about a lower case version of earth, the humble, stained material that is the stuff of labour. It is about the land that one shares or conquers, the soil that one measures, the place from where one comes, that one leaves, that one harks back to. Land is coming back from the remote confines of history that was once thought to be its rightful place, its significations pruned down as they had been by modernity’s sharp edges. We thought that we had been forever freed from the ties wrought by land. And still, before our eyes, these ties animate our sciences, our imaginaries, our life choices, our political futures again. Land is coming back. What does that say about ourselves? What does such a comeback make thinkable? And how does one come back to land? This issue of Tracés approaches land as a conceptual object, as a power issue, and as the site of many agencies and political possibilities. Ten contributions (translation, note, dialogue and original papers) from several disciplines in the humanities and the social sciences (geography, history, philosophy, anthropology) each shed light on a different side of the comeback of land, reinstating land as a major contemporary concern. En ce moment où le changement global prend une consistance à la fois réelle et menaçante, un écho se crée entre le devenir de la Terre et le revenir de la terre. Attention aux majuscules ! Nous n’allons pas parler ici de la Terre avec une majuscule, de la planète toute singulière, la grosse bille bleue, mais de la terre en minuscule, l’humble matière rouge ou marron que l’on travaille, l’étendue que l’on partage ou que l’on conquiert, le sol qu’on arpente, le lieu d’où l’on vient, que l’on quitte, qui nous rappelle. La terre revient : on la pensait remisée dans les limbes d’un passé révolu, la richesse de ses significations élaguée par la modernité. Nous pensions que nous nous étions définitivement détachés des liens que la glèbe avait créés. Sous nos yeux, les voilà qui reprennent vigueur dans nos sciences, dans nos imaginaires, dans nos itinéraires de vie, dans nos futurs politiques. La terre revient : qu’a-t-elle à nous dire de nous-mêmes ? Qu’est-ce que ce revenir permet de penser ? Et comment revenir à la terre ? Ce numéro de Tracés interroge la terre comme objet de pensée, comme enjeu de pouvoir et comme lieu d’exercice d’une multiplicité de puissances d’agir et de devenirs politiques. En assemblant dix contributions (traduction, note, dialogue et articles) de toutes les sciences humaines et sociales (géographie, histoire, philosophie, anthropologie), il cherche à éclairer différentes facettes du revenir de la terre – et ce faisant, à remettre la terre au cœur des interrogations du contemporain.
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    • Français
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