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La traduction et le fascisme : quelques réflexions à partir des théories de Croce et Gentile

dans Presses universitaires de Caen


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-05-02T02:00:00Z
  • Notes
    • Après avoir évoqué la vitalité du marché éditorial des traductions malgré la censure et la répression fascistes, et notamment l’exemple d’Antonio Gramsci traducteur et théoricien de la traduction, cette intervention passe en revue au plan philosophique, linguistique et esthétique les théories de la traduction en Italie dans l’entre-deux-guerres. La polémique traductologique de 1920 entre Benedetto Croce et Giovanni Gentile est analysée en fonction des choix politiques opposés faits en 1925 par les deux philosophes idéalistes et par rapport à leur vision de la reproductibilité de l’œuvre d’art. L’antifasciste Croce nie la possibilité de la traduction au nom d’une idée de l’art à la fois aristocratique et romantique, en poussant les critiques littéraires de son camp comme le jeune Giacomo Debenedetti à emprunter des voies plus ou moins originales pour éviter l’impasse, critique et traductologique, crocienne. La position de Gentile, qui prétend incarner le véritable intellectuel fasciste, est encore plus complexe car sa conception de l’art et de la traduction est en nette contradiction avec sa conception du pouvoir : déconstruction subjective et autoritarisme étatique, liberté interprétative et violence idéologique cohabitent au point que ses réflexions sur la traduction se rapprochent paradoxalement de celles de Walter Benjamin.
  • Langues
    • Français
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