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“We must dig our trenches, and win or die”: Voltairine de Cleyre’s Transnational Anarchism

dans Association française d'Etudes Américaines (AFEA)

Auteur(s) : Filanti, Rita

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-12-13T01:00:00Z
  • Notes
    • Voltairine de Cleyre (1866-1912) était une poétesse, traductrice, rédactrice et oratrice sophistiquée, qui travailla dans plusieurs langues pour concevoir un idiome américain pouvant exprimer la pensée et l’action anarchistes. Loin d’être un « poison étranger importé aux États-Unis depuis une Europe décadente par des paranoïaques criminels », ses compagnons et elle considéraient l’anarchisme comme un héritage direct de la tradition littéraire américaine, issu de « la souche et du sol indigènes » (Havel). Dans sa pratique d’enseignante parmi les travailleurs immigrés à Philadelphie et à Chicago, de traductrice du français et du yiddish, et de responsable de la publication des mémoires de prison d’Alexander Berkman, elle rejeta l’identification entre une nation et une langue. Au lieu de cela, son anarchisme fut intrinsèquement traductionnel et son idée de la nation multiethnique, apolitique et polyglotte. De Cleyre voulut croiser les idées anarchistes émanant de l’étranger et la face rebelle de l’esprit national des États-Unis. Ainsi, pour elle, la nation et le transnationalisme ne s’excluaient pas l’une l’autre, mais étaient complémentaires et mutuellement imbriqués. Par ses écrits et surtout par sa pratique, elle mit en œuvre un anarchisme transnational inclusif, non coercitif, égalitaire et sans frontières, et elle lutta en faveur d’une nation cosmopolite dans laquelle aucun être humain ni aucune langue ne seraient jamais étrangers.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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