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"I don’t give a shit where I spit my phlegm" (Tribe 8). Rejection and Anger in Queer-Feminist Punk Rock

dans CRAL - Centre de recherche sur les arts et le langage


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-07-02T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article analyse le punk queer-féministe, connu aussi sous les noms de queercore, homocore ou dykecore. Il présente quelques exemples de performers punk rock (Tribe 8, Agatha, Stag Bitten) et de leurs productions culturelles, pour démontrer que ces groupes produisent des formes contre-culturelles et alternatives de la politique et théorie queer autant que de la théorie féministe. De plus, de telles politiques queer sont comprises comme le prolongement du mouvement et de la théorie féministes. Les activistes punk queer-féministes participent d’un dialogue avec les autres mouvements féministes pour bâtir des alliances et des formes de solidarité afin de résister à la misogynie - souvent racialisée - de la culture mainstream autant que des environnements contre-culturels. Ils associent des considérations féministes à leur philosophie particulière punk, qui est une philosophie de la négativité et de l’anti-socialité queer. Par l’analyse du contenu des paroles - leur signification, leur rhétorique ou leur ton - il s’agira de montrer que la musique punk queer-féministe utilise le terme « queer » en tant qu’anti-identitaire et anti-social. Leurs discours sur l’être queer sont, de façon intéressante, comparables à la théorie queer anti-relationnelle, par exemple celle de Lee Edelman comprenant l’être queer comme une force négative dans la sexualité, qui contrarie la cohérence psychique du sujet et qui par conséquent empêche d’établir des relations sociales. Pour répondre aux aspects dé-coloniaux et anti-racistes du punk rock féministe, les théories queer anti-sociales seront prolongées par les travaux des féministes noires bell hooks et Audre Lorde. La théorisation de la colère par les féministes noires tient compte d’une réflexion sérieuse de l’anti-social et du queer au croisement de la racialisation. De plus, axer sur la colère permet d’analyser la politique queer anti-sociale au-delà du domaine de la signification symbolique : se centrer sur l’action, les sentiments, l’expérience et le corps.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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