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Light Shadows: Loose Adaptations of Gothic Literature in American TV Series of the 1960s and early 1970s

dans GRIC - Groupe de recherche Identités et Cultures

Auteur(s) : Tredy, Dennis

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017-12-06T01:00:00Z
  • Notes
    • Les séries qui reposent sur le gothique et le surnaturel (True Blood, Penny Dreadful, Supernatural), sur les affaires criminelles paranormales (X-Files, Grimm) et sur les monstres et autres goules (Monster High, Every Witch Way) sont nombreuses dans le paysage audiovisuel actuel. Or, il faut remonter aux années 1960 et 1970 pour trouver l’origine de cet engouement. Il s’agit ici d’étudier la création de trois formes de séries hybrides qui ont été diffusées à l’époque et qui combinaient personnages surnaturels et intrigues empruntées à la littérature gothique (et, plus tard, à la science-fiction), intrigues qui ont été adaptées au format télévisuel. Au début des années 1960, The Munsters (CBS) et The Addams Family (ABC) mêlent monstres gothiques et sitcom familiale. S’ensuivent deux programmes du producteur-réalisateur Dan Curtis sur ABC : Dark Shadows, sorte de soap gothique, qui inscrit des références aux vampires, loups-garous et autres sorcières au sein du mélodrame sériel de l’après-midi ; puis deux téléfilms au début des années 1970 qui donnent naissance à la première série policière paranormale, Kolchak: The Night Stalker. Au-delà de l’analyse de l’hybridité de ces séries expérimentales et de leurs emprunts littéraires, il s’agit aussi de se pencher sur le contexte télévisuel.  Pour appréhender leur portée contre-culturelle, il est, en effet, nécessaire de comprendre les pratiques de programmation de l’époque, ainsi que les luttes d’audience qui ont poussé certains networks à lancer des programmes de plus en plus audacieux.  Toutes ces séries hybrides ont été le résultat d’une guerre des chaînes et sont nées de la tentative d’ABC de passer de la troisième place à la première, en détrônant CBS et en ciblant un nouveau public. Cet article conclut sur le paradoxe que partagent ces premiers mélanges monstrueux : ils ont tous été, en effet, des échecs en termes de taux d’audience. Seule la série Dark Shadows n’a pas été annulée après une ou deux saisons. Cependant, ces séries auxquelles un petit budget confère un aspect camp à la limite du burlesque, ont progressivement acquis une popularité grâce aux rediffusions, aux reboots et aux adaptations cinématographiques. Elles sont devenues des objets cultes dont l’influence transparaît encore dans les programmes d’aujourd’hui.
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    • Anglais
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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