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Les limites de la cartographie des risques littoraux : des perspectives pour la compréhension de tous

dans Les Éditions en environnement VertigO

Auteur(s) : Arnaud, Aurélie

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  • Date
    • 2015-12-04T01:00:00Z
  • Notes
    • Grâce à l’utilisation d’un langage à la fois figuratif et symbolique, la carte est considérée comme une image qui permet une « lecture globale et instantanée » de l’information (Levy, 2002). La carte offre la possibilité de lire un ensemble de représentations de l’espace. Si son support de lecture répandu est le papier, les écrans (ordinateurs, tablettes et téléphones) deviennent actuellement des interfaces de visualisation privilégiées. Ceux-ci s’accompagnent de deux apports technologiques cruciaux : les logiciels SIG (Système d’information géographique) et les TIC (Technologies de l’information et de la communication), dont la technologie Web. Ces avènements ont permis à la carte de se développer et de devenir un véritable outil de travail, de communication et d’aide à la décision, en facilitant l’observation et l’analyse des phénomènes - interactions entre des processus de l’organisation humaine avec son milieu non humain - sur un espace et dans le temps. Cet ère du numérique associée aux appareils embarqués (portables) révolutionne à la fois la « fabrique de la carte » par/pour les scientifiques, mais également son accès au grand public et aux décideurs. Cependant, l’émergence de cette nouvelle cartographie ne doit pas faire oublier les règles et les méthodes essentielles de sa construction afin de représenter les bonnes dimensions de l’information en fonction de l’utilisateur final et de limiter/éliminer la subjectivité de son concepteur. En 2010, la tempête Xynthia qui a frappé l’ouest de la France marque le développement d’une large production cartographique très contestée (Mercier et al, 2012), imposant un requestionnement des processus de constructions de la carte. Xynthia montre également que la cartographie incarne une technique capable, comme toute autre technique, d’être transgressée pour servir, non pas des intérêts communs, mais particuliers. Afin de mieux comprendre ces phénomènes, nous souhaitons dans cet article expliquer les processus de construction d’une carte tout en analysant les limites qui s’immiscent dans chaque étape, et plus particulièrement dans les cartes appliquées aux risques littoraux. Ceux-ci présentent des enjeux importants - notamment liés à l’économie touristique et marine - et sont soumis à des aléas croissants (fréquence des tempêtes, élévation du niveau des océans, etc.). Par ailleurs, les communes littorales présentent le plus grand nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle – Catnat (ONRS, 2011 et BD GASPAR). Fort de ce constat, nous dégageons quelques recommandations dans les domaines de l’adaptation de la carte aux utilisateurs finaux puisqu’elle présente un enjeu majeur dans l’aide à la décision auprès des acteurs locaux et la communication auprès du grand public (habitants comme touristes).
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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