• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Les parcs-nature de la ville de Montréal, des refuges de diversité aviaire? 

dans Les Éditions en environnement VertigO


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-01-19T01:00:00Z
  • Notes
    • Les espaces naturels protégés en milieu urbain s’avèrent des maillons de plus en plus importants par rapport aux enjeux de conservation de la diversité biologique avec l’étalement urbain. La ville de Montréal est responsable d’un réseau de parcs-nature qui couvre 1447 hectares des derniers milieux naturels d’importance sur son territoire. Depuis le début des années 1990, ces parcs font l’objet d’une gestion de leurs écosystèmes qui comporte depuis 1997 le suivi de l’avifaune, un programme-phare de l’évaluation environnementale des changements temporels de la qualité des parcs-nature par rapport à leur diversité biologique. Un premier bilan des recensements d’oiseaux au moyen de stations permanentes de points d’écoute du réseau des parcs-nature de la Ville de Montréal a été produit pour la décennie 1997-2007 tandis que les données de 2008 à 2018 n’ont pas encore été analysées. Ce premier bilan a permis d’identifier 130 espèces d’oiseaux actives dans les parcs-nature pendant la saison de nidification. La composition en espèces des communautés aviaires a peu changé au cours de cette première décennie du programme de suivi. Elles sont constituées d’espèces des milieux forestiers, des milieux ouverts (secs et humides) et des lisières qui reflètent la diversité d’habitats propre à chaque parc-nature. La stabilité des communautés d’oiseaux dans l’ensemble des parcs-nature pour cette période traduit le potentiel de ce réseau à maintenir des populations d’oiseaux pour ces divers types d’habitats sur le territoire de la région de Montréal. Cependant, les faibles abondances observées de façon récurrente chez la plupart des espèces sensibles à la fragmentation du couvert forestier posent aux parcs-nature le défi de jouer pleinement leur rôle de refuge biologique. Des résultats encourageants associant la naturalisation de l’environnement adjacent aux parcs-nature et l’accroissement de l’occurrence de l’une des espèces sensibles, la Paruline couronnée, indiquent toutefois qu’il est possible pour les parcs-nature de relever le défi de maintenir ces espèces sensibles tant que la planification urbaine au pourtour des parcs en atténue l’anthropisation au moyen de zones tampons. Les données de 2008 à 2018, qui n’ont pas encore été analysées, devraient nous permettre de voir si les tendances des premiers 10 ans du programme de suivi de l’avifaune suivent ou non cette trajectoire.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :