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Résumé : Portrait réalisé à partir des nombreuses émissions télévisées auxquelles Roger Caillois a participé, notamment celle d’un entretien avec Jean-José Marchand, filmé chez lui, en 1971, pour les "Archives du XXème siècle". Cet entretien est complété par les témoignages de Jean d’Ormesson, d’Hector Bianciotti et d’André Thirion qui a appartenu au groupe surréaliste. Ce film, dans lequel l’écrivain est très présent, décrit son itinéraire complexe en évoquant successivement ses années d’enfance, son adhésion puis sa rupture d'avec le surréalisme, son séjour en Amérique latine pendant la Seconde Guerre mondiale et durant lequel il renoue avec la poésie. Des images tournées en prise de vues réelles, des films d’archives et des photographies évoquent les lieux, les paysages attachés à des moments particulièrement importants de la vie de Roger Caillois ainsi que les pierres, les minéraux et les cristaux qu’il a toujours passionnément observés et collectionnés.

Résumé : Portrait d’un écrivain qui a la particularité d’être invisible, absent : n’ayant jamais accordé un entretien, il s’est retiré depuis vingt-cinq ans dans une solitude totale. Il n’a livré de lui-même aucune image. L’homme s’est complètement effacé derrière son œuvre. Pourtant son retrait de la scène littéraire et médiatique s’est accompagné paradoxalement d’un engagement politique continu. « Un écrivain qui n’a cessé de s’effacer derrière une œuvre elle-même sous le signe de l’effacement, et, pourtant, depuis les années 30, ce même homme s’est sans arrêt impliqué dans la vie politique et intellectuelle, devenant au fil des décennies ce « partenaire invisible » dont l’éloignement et l’absence n’ont jamais signifié la désertion ni le silence. » (Antoine de Gaudemar) Christophe Bident, présent à l’écran, commente des images d’archives évoquant les épisodes de la vie politique, depuis la collaboration de Maurice Blanchot avec l’extrême-droite, de 1931 à 1944 : son silence de 1949 à 1957, sa réapparition aux côtés de Dionys Mascolo avec le Manifeste des 121 en 1958 (la Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie) et son soutien aux étudiants en mai 1968. Sur l'œuvre littéraire, Hugo Santiago a recueilli les témoignages de Daniel Dobbels, de Michel Surya, de Giorgio Agamben, de Roger Laporte, de Maurice Nadeau, de Jacques Derrida, de Jean-Luc Nancy, complétés par celui d’Emmanuel Levinas, filmé en 1988. La conclusion est laissée à Louis-René Des Forêts, dans un émouvant discours prononcé le 22 septembre 1997 lors d’une soirée d’hommage organisée à la Maison des écrivains à l’occasion des 90 ans de Maurice Blanchot.

Résumé : "S'approcher de Cocteau par l'effet de surface qu'il donne, affiche, entretient même, dans ses relations avec ses contemporains, avec ses proches aussi, plongé dans le tourbillon des mondanités, des élégances puis briser cette surface, faire entrevoir la profondeur, l'abîme, l'homme seul" : le réalisateur manifeste dans sa note d'intention sa volonté d'aller contre la réputation de superficialité attachée à Jean Cocteau, en mettant en œuvre une dialectique de la surface et de la profondeur dans le portrait qu'il prévoit de réaliser.À partir d'une riche iconographie composée de photos, dessins et peintures, d'une sélection pertinente dans les nombreuses archives cinématographiques, télévisuelles et sonores consacrées à Cocteau, des répétitions d'une pièce de théâtre, de prises de vue réelles, et en recourant à la palette graphique qui recrée la vivacité du trait de l'artiste, dont on voit les dessins apparaître progressivement à l'écran, Jean-Paul Fargier propose un portrait vivant dont le commentaire, à la première personne, dit par Daniel Mesguich, est composé d'extraits du Journal, "Le Passé défini", et de morceaux choisis dans la collection de portraits que Cocteau n'a cessé de tracer de tous ses amis et relations.Le film évoque bien l'artiste foisonnant, ses rencontres capitales et témoigne de sa prodigieuse créativité, mais il rend compte aussi de ses interrogations intimes sur la mort, la religion, l'homosexualité, les rêves, le cinéma.

Résumé : Considéré comme le père de la nouvelle bande dessinée américaine, Art Spiegelman réalisa d'abord un "roman graphique" de 300 pages "Maus" qui connut un immense succès. Il y raconte l'histoire de ses parents, Juifs polonais rescapés du camp d' Auschwitz, en construisant son récit à partir d'interviews de son père. Dans "Maus", il révèle les possibilités documentaires et narratives de la bande dessinée. Puis, pendant dix-ans, il réalisera des dessins pour le "New Yorker". Témoin des évènements tragiques du "11 septembre" à New-York, traumatisé, il réagit en se remettant à composer une nouvelle bande dessinée : "A l'ombre des tours mortes".Le film montre des extraits de ces deux oeuvres tandis que Art Spiegelman explique ses motivations personnelles. Dans son atelier, devant son ordinateur et sa table de dessin, il présente ses techniques de travail où il combine le graphisme traditionnel et les nouvelles technologies. Enfin, il conclut en évoquant le nouveau statut de la bande dessinée américaine qui amènerait le lecteur potentiel à la littérature.

Résumé : Portrait de l'un des auteurs majeurs de la bande dessinée française, Fred, né en 1911. Celui-ci explique comment il procède dans son travail en s'inspirant de personnes de son entourage. Pour lui, le dessin reste au service d'un texte et la BD doit être non seulement drôle mais aussi mélodramatique.

Résumé : L'aventure de "Lecture pour tous" de Pierre Dumayet et Pierre Desgraupes, première émission littéraire de la télévision française, a duré une quinzaine d'années de 1953 à 1968. Cette émission hebdomadaire consistait en un entretien entre Pierre Dumayet et un écrivain, puis un entretien entre Pierre Desgraupes et un écrivain, enfin une chronique de Max-Pol Fouchet sur ses lectures. Robert Bober a sélectionné une trentaine d'émissions (magnifiques archives de l'Institut national de l'Audiovisuel) puis a filmé pendant une heure et demie Pierre Dumayet les regardant et y réagissant, une caméra face à lui, une autre derrière lui. On (re)découvre ainsi avec intérêt et parfois ravissement, ses entretiens avec Jules Supervielle (1955), Raymond Queneau (1957), François Mauriac (1959), André Schwarz-Bart (1959), Bernard Privat (1956), Max-Pol Fouchet (1967), Nicole Vedrès (1965), Roger Vailland (1957, 1960 et 1963), le passionnant entretien de Pierre Desgraupes avec Henry Miller (1959), et enfin, la bouleversante mise en abyme par laquelle Robert Bober termine son film : Dumayet se regardant, en 2003, regarder avec Marguerite Duras à Trouville, en 1991, leur "Lecture pour tous" de 1964.

Résumé : "L’aventure de "Lectures pour tous" a duré 15 ans, de 1953 à 1968. C’était le temps des rencontres, du dialogue, de l’écoute. Puis, en 1968, un jeune noir américain, devenu aujourd’hui un professeur prestigieux, dit à Pierre Dumayet : "Madame de Rénal est une blanche, Julien Sorel est un noir", lui révélant ainsi la liberté du lecteur, la liberté de la lecture. La question de la lecture lui a alors paru plus importante que la question du livre. Il s’est dit : "Il faut savoir – et montrer – comment les livres sont lus." D’où l’idée de donner à lire le même livre à cinq ou six personnages. Les lecteurs s’appropriaient le livre, chacun à sa façon. Rencontrer un personnage dans un livre, c’est un peu comme rencontrer quelqu’un dans la vie. Avec "Lectures pour tous", Dumayet écoutait celui qui avait écrit. Avec "Lire c’est vivre", il écoutait celui qui avait lu." précise Robert Bober en préambule. Grâce à la sélection du réalisateur, nous revoyons de longs extraits de l'émission, de 1975 à 1984. Des lecteurs s'entretiennent avec Pierre Dumayet au sujet de : L'assomoir de Emile Zola, Mes amis de Emmanuel Bove, Le voyage dans les ténèbres de Jean Rhys, Madame Bovary de Gustave Flaubert. On admire toujours la délicatesse avec laquelle Dumayet interroge, à propos des passages qu'ils ont soulignés au cours de leur lecture, des gens aussi différents qu'un couvreur - zingueur, des blanchisseuses, des agricultrices ou encore un ancien PDG.

Résumé : L'écrivain d'origine suisse romande Philippe Jaccottet s'entretient avec Jacques Laurans dans sa maison de Haute-Provence où il s'est établi depuis 1953. Il parle de la poésie, qu'il considère comme "le langage le plus vrai sur l'essentiel", qui doit "éclairer la réalité", conception qu'il a approfondie à la lecture des œuvres de Rilke, Roud, Artaud et des écrivains rassemblés autour de la revue "84". Il cite aussi Hölderlin, qui s'est de plus en plus rapproché de la réalité pour y chercher les traces du sacré. Philippe Jaccottet témoigne également de son admiration pour les auteurs de haïku, capables d'éclairer les faits les plus ordinaires d'une lumière essentielle, atteignant par là à ce que la poésie offre de plus pur. Il évoque enfin le thème de l'innocence dans "L'Idiot", l'une des œuvres dont il s'est le plus nourri. Extraits de : "L'Ignorant", "Une transaction secrète", La Promenade sous les arbres", À travers un verger", "À la lumière d'hiver", "Cahier de verdure".

Résumé : Jean Starobinski, essayiste et écrivain, critique, historien de l’art et des idées, s’entretient avec l’universitaire Jean-Claude Bonnet. Il nous accueille chez lui, dans son appartement de Genève, ville où il est né en 1920 et où il a suivi des études de médecine avant de se consacrer à l’écriture. « Un film, écrit le réalisateur, sur un homme qui nous parle, dans son lieu où il vit avec sa femme, depuis de longues années. Rien d’autre ou presque. Cet homme est un écrivain qui a la particularité de n’être pas lui-même, tout à fait certain d’être écrivain, puisqu’il ne cesse d’écrire sur les autres (et quels autres: Montaigne, Montesquieu, Rousseau, Diderot !), de puiser dans leurs œuvres la matière de ses propres ouvrages. » Des extraits de ses principaux textes sont lus au cours du film: Montaigne en mouvement, La Relation critique, Montesquieu, Portrait de l’artiste en saltimbanque.

Résumé : «Ce film est constitué des récits de plusieurs personnes ayant vécu cette expérience : un bouleversement de leur être par la lecture d'un livre, «A la recherche du temps perdu», de Marcel Proust. Pour eux, comme pour tant d'autres à travers le monde, l'œuvre de Proust possède l'éclat et la valeur d'un horizon intime : ce vers quoi l'on désire toujours revenir... Il a donc fallu commencer par dire cela, qui peut tenir une si grande place dans notre vie mais qu'on échoue à formuler : son admiration. Puis au cours de ces entretiens et ensuite au montage, à travers les dialogues qui s'établissaient entre ces multiples récits de lecture, nous avons essayé de cerner quelques uns des principes actifs de cette œuvre.» (Thierry Thomas)

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