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Résumé : «Par la pensée analogique et symbolique, par l'illumination lointaine de l'image médiatrice, et par le jeu de ses correspondances, sur mille chaînes de réactions et d'associations étrangères, par la grâce enfin d'un langage où se transmet le mouvement même de l'Être, le poète s'investit d'une surréalité qui ne peut être celle de la science. Est-il chez l'homme plus saisissante dialectique et qui de l'homme engage plus? Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphysique, il advient au poète de relever là le métaphysicien ; et c'est la poésie alors, non la philosophie, qui se révèle la vraie "fille de l'étonnement", selon l'expression du philosophe antique à qui elle fut le plus suspecte. Mais plus que mode de connaissance, la poésie est d'abord mode de vie – et de vie intégrale. Le poète existait dans l'homme des cavernes, il existera dans l'homme des âges atomiques parce qu'il est part irréductible de l'homme. De l'exigence poétique, exigence spirituelle, sont nées les religions elles-mêmes, et par la grâce poétique, l'étincelle du divin vit à jamais dans le silex humain. Quand les mythologies s'effondrent, c'est dans la poésie que trouve refuge le divin ; peut-être même son relais. Et jusque dans l'ordre social et l'immédiat humain, quand les Porteuses de pain de l'antique cortège cèdent le pas aux Porteuses de flambeaux, c'est à l'imagination poétique que s'allume encore la haute passion des peuples en quête de clarté.» Extrait de Poésie, allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960.

Résumé : «Palmes... !Alors on te baignait dans l'eau-de-feuilles-vertes ; et l'eau encore était du soleil vert ; et les servantes de ta mère, grandes filles luisantes, remuaient leurs jambes chaudes près de toi qui tremblais...(Je parle d'une haute condition, alors, entre les robes, au règne de tournantes clartés.)Palmes ! et la douceurd'une vieillesse des racines... ! La terrealors souhaita d'être plus sourde, et le ciel plus profond, où des arbres trop grands, las d'un obscur dessein, nouaient un pacte inextricable...(J'ai fait ce songe, dans l'estime : un sûr séjour entre les toiles enthousiastes.)»(extrait de Pour fêter une enfance).

Résumé : «Ha! qu'on m'évente tout ce lœss! Ha! qu'on m'évente tout ce leurre! Sécheresse et supercherie d'autels... Les livres tristes, innombrables, sur leur tranche de craie pâle... Et qu'est-ce encore, à mon doigt d'os, que tout ce talc d'usure et de sagesse, et tout cet attouchement des poudres du savoir? comme aux fins de saison poussière et poudre de pollen, spores et sporules de lichen, un émiettement d'ailes de piérides, d'écailles aux volves des lactaires... toutes choses faveuses à la limite de l'infime, dépôts d'abîmes sur leurs fèces, limons et lies à bout d'avilissement – cendres et squames de l'esprit. Ha! tout ce parfum tiède de lessive et de fomentation sous verre..., de terres blanches à sépulcre, de terres blanches à foulon et de terre de bruyère pour vieilles Serres Victoriennes..., toute cette fade exhalaison de soude et de falun, de pulpe blanche de coprah, et de sécherie d'algues sous leurs thalles au feutre gris des grands herbiers, Ha! tout ce goût d'asile et de casbah, et cette pruine de vieillesse aux moulures de la pierre – sécheresse et supercherie d'autels, carie de grèves à corail, et l'infection soudaine, au loin, des grandes rames de calcaire aux trahisons de l'écliptique... S'en aller! s'en aller! Parole de vivant!» Extrait de Vents, IV, 4.

Résumé : Réunit 117 lettres échangées par Alain Bosquet (1919-1998) et Saint-John Perse (1887-1975). Cette correspondance témoigne de ce qu'était le monde des lettres à Paris pendant l'après-guerre, ainsi que de leurs échanges lors de la rédaction de l'essai d'A. Bosquet aux éditions Seghers consacré à l'ouvre poétique de Saint-John Perse.

Résumé : L'homme d'affaire arménien et grand collectionneur de peinture C. Gulbenkian rencontre le poète diplomate Saint-John Perse en 1925. Leur correspondance commence après l'exil de l'écrivain aux Etats-Unis et se termine en 1954, un an avant la mort de Gulbenkian. En pleine guerre froide, elle témoigne de la situation politique internationale, vue depuis l'Amérique.

Résumé : Dans ces 45 lettres, dont la plupart sont adressées à son beau-frère Abel Dormoy, l'écrivain et diplomate, alors en exil aux Etats-Unis après sa destitution du régime de Vichy pour refus de l'armistice, évoque la situation de la France, son exil, ses problèmes financiers, la rencontre de sa future épouse, etc. Il abandonne peu à peu ses fonctions diplomatiques pour se consacrer à la poésie. ©Electre 2015

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