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Résumé : Le 18 août 2021, j'ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l'Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Comment l'appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une oeuvre ? Celle d'une jeune fille, qui n'aura pour tout voyage qu'un escalier à monter et à descendre, moins d'une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l'imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J'imaginais la nuit propice à accueillir l'absence d'Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s'est habitée, éclairée de reflets ; au coeur de l'Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. Lola Lafon À l'écoute des traces laissées par ceux qui vécurent dans l'Annexe, Lola Lafon interroge et détisse le mythe d'Anne Frank pour mieux s'approcher de l'adolescente qu'elle fût et de sa mue en écrivaine à l'oeuvre censurée, autant malmenée qu'adorée.

Résumé : Jacqueline Auriol, belle-fille du président de la République Vincent Auriol, commence en 1947 une carrière d'aviatrice. En juillet 1949, passagère à bord d'un avion amphibie, elle est victime d'un terrible accident qui la laisse défigurée. Elle ne retrouve un visage qu'après vingt-deux interventions de chirurgie esthétique et décide, comme une revanche sur le destin, de réussir dans un métier d'hommes, celui de pilote d'essai. La première en France. Ses qualités professionnelles, sa dignité, son charme, son courage lui attirent rapidement le respect de tous. Cinq fois, entre 1951 et 1963, elle est la femme la plus rapide du monde, adulée et mondaine, une ambassadrice de l'aéronautique française et une héroïne des temps modernes.

Résumé : « Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m'a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu'un cri instantané. Votre deuxième lettre, que j'ai sous les yeux, je lai gardée longtemps avec moi, c'est seulement aujourd'hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l'avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : "Parlez-moi de l'âme" Votre phrase : "Sur le tard, je me découvre une âme", je crois l'avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l'avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, javais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m'interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m'est venu de relever le défi... »

Résumé : Au détour d'un travail de réflexion sur le désert et l'imaginaire occidental, Bruno Hadjih, photographe algérien, explore avec son appareil une zone du hoggar qui s'avère avoir servi aux essais nucléaires français de 1962 à 1967 après les accords d'Evian. Son investigation le conduit sur les lieux de l'explosion de la bombe Béryl qui se produisit à In Ekker (Sahara algérien), à environ 150 km au nord de Tamanrasset. Ce second essai en galerie souterraine provoqua le 1er mai 1962 le plus grave accident nucléaire du Sahara. Le film d'Elisabeth Leuvrey porté par les images arrachées au silence de Bruno Hadjih s'attache non seulement à montrer les traces dramatiques laissées par l'explosion dans le site encore très radioactif mais aussi à donner la parole aux populations sacrifiées, aux victimes, témoins âgés pour la plupart, habitants du village agricole de Mertoutek situé à 60kms de là, survivants de la catastrophe qui ignoraient tout de l'extrême dangerosité de l'explosion, de ses conséquences et de ses retombées. Le respect des personnes interviewées est manifeste dans le choix de la voix off pour dire le traumatisme du tremblement de la montagne de Twarirt, "la calamité qui venait de la fumée", le bruit de la mort qui arrive, ce "dez, dez, dez" qu'Aïcha, 85 ans, ne peut oublier. De même que la terre et l'eau "sont tombées malades", des villageois sont morts sans que les autres comprennent d'"où venait cette mort". Des enfants sont nés avec des handicaps, là aussi inexpliqués. Les Algériens ne savent rien de ce village abandonné qui crie sa souffrance mais que personne n'entend. Quittant le hoggar pour les faubourgs d'Alger le film continue son enquête auprès d'ex-internés des Camps de sûreté. Dans ces camps irradiés notamment celui du site contaminé d'Aïn M'Guel, lieu de l'accident de Béryl, furent détenus 24.000 citoyens algériens de 1992 à 1995. La guerre civile algérienne, la "décennie noire" (1991-2002) est convoquée selon les mêmes modalités à savoir des photographies comme animées de l'intérieur par la voix off des témoignages. Ainsi "At(h)ome" après avoir dénoncé la responsabilité de l'état français dans l'accident de Béryl met-il en lumière celle de l'état algérien dans son histoire plus contemporaine.

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