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Résumé : Durant la Seconde Guerre mondiale, Primo Levi, vingt-quatre ans, juif, lutte aux côtés des maquisards antifascistes du Piémont. Capturé en 1943, il se retrouve peu après à Auschwitz, où il demeurera plus d'un an avant d'être libéré par l'armée russe en janvier 1945. Au camp, il observe tout. Il se souviendra de tout, racontera tout : la promiscuité des blocks-dortoirs, les camarades qu'on y découvre à l'aube, morts de froid et de faim ; les humiliations et le travail quotidiens, sous les coups de trique des kapos ; les "sélections" périodiques où l'on sépare les malades des bien-portants pour les envoyer à la mort ; les pendaisons pour l'exemple ; les trains, bourrés de juifs et de tziganes, qu'on dirige dès leur arrivée vers les crématoires... Et pourtant, dans ce récit, la dignité la plus impressionnante ; aucune haine, aucun excès, aucune exploitation des souffrances personnelles, mais une réflexion morale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie. Paru en 1946, "Si c'est un homme" est considéré comme un des livres les plus importants du XXe siècle.

Résumé : Au coeur de la forêt tropicale gabonaise, où poussent des arbres géants, deux hommes travaillent ensemble, un maître-abatteur et son élève, tâche périlleuse qui ne souffre aucune négligence. De retour le soir au campement où vivent aussi leurs familles, l'écho de cette lutte pour la survie se répercute dans le quotidien, révélant les effets nuisibles de la polygamie traditionnelle.

Résumé : Pour amorcer sa croissance économique, le Burkina Faso lance en 2000 l'exploitation industrielle de ses réserves de gisement d'or. Plusieurs sociétés minières transnationales s'installent au pays des hommes intègres. La première mine à ciel ouvert est construite en juin 2006 à Kalsaka. C'est un grand espoir pour la population de ce petit village situé au nordest du Burkina Faso. Mais en 2013, après 6 années d'exploitation, la mine ferme ses portes et laisse dernière un désert social et environnemental. Une petite ville de campagne sans infrastructures sociales de base, une population fortement impactée par la perte du niveau de vie acquis pendant les quelques années de prospérité. Malgré tout, les habitants s'organisent et se battent pour obtenir des réparations.

Résumé : Un garçon sort de deux années de prison, une fille arrive après des années de vie itinérante avec son chien, un garçon a vécu une enfance abusée par son beau-père, une fille sort de plusieurs années de prostitution: ces quatre jeunes toxicomanes essaient de se défaire de leurs dépendances au Gué: un centre de postcure au milieu de la Drôme provençale disposant d'une ferme et de terrains cultivables. Travailler la terre, une manière d'oublier la dépendance à la drogue, de reconstruire un corps et un esprit en friche après une jeunesse souvent sombre et difficile. Un jeune homme résiste, au début tout lui insupporte, il parvient ensuite à se questionner, à se demander pourquoi cela est ainsi et surtout pourquoi il est comme ça. Une jeune femme fait la gueule tout le temps. Un jour un sourire, un rire, elle se rend compte que les émotions reviennent . L'indifférence recule. Le chemin est long, le film patient, la rencontre a bien lieu à travers ces images proches et respectueuses.

Résumé : Deux mondes différents se rencontrent dans ce drame familial documentaire du réalisateur estonien Mark Soosar. L'un est conservateur et traditionnel, tandis que l'autre est flexible.Père et fils.Chamane et homme d'affaires. Ils appartiennent tous deux à un peuple de Sibérie occidentale en voie de disparition, les Khantys.. Le fils travaille pour une compagnie pétrolière russe qui pompe des millions de barils de pétrole sur les terres ancestrales des Khantys. Son travail consiste à contraindre son propre peuple à vendre ses terres. Le chamane résiste avec son tambour et sa tête d'ours... Le fils prodigue a deux visages. Torum, le dieu principal des Khantys, est lui aussi devenu double sous la pression de la société de consommation de l'époque d'Eltsine..

Résumé : Le film aborde la problématique de la gestion des ressources en eau à travers l'exemple du Maroc où l'Etat assurait peu ou prou jusqu'ici la distribution, souvent gratuite, d'eau potable à la population des villes , parfois aussi des campagnes, mais où les investissements , pour la plupart étrangers, dans le développement du tourisme, ont changé la donne, avec la floraison des constructions immobilières ou des terrains de golf, dévoreurs d'eau, tandis que la sécheresse entraîne la disparition des oliveraies des petits paysans et la désertification de certaines campagnes.La distribution de l'eau, assurée jusqu'ici par une régie d'Etat est peu à peu confiée à la filiale locale d'une des deux plus grandes multinationales qui se sont emparées, au niveau mondial, de la gestion très lucrative de cette ressource que certains considèrent comme faisant partie du patrimoine commun de l'humanité.L'accès à l'eau devient indéniablement plus confortable à certains, tandis que ceux qui ne peuvent pas payer voient leurs conditions de vie, déjà précaires, s'aggraver.

Résumé : "De tout temps, les hommes se sont infligés les uns les autres des violences destructrices, individuelles ou de masse. Quand elle n'y perd pas la vie, chaque victime en est profondément traumatisée. Lorsqu'il est possible d'y recourir s'engage alors parfois une thérapie où chacun va tenter de comprendre, de surmonter cette violence qui est entrée en lui avec fracas... La violence extrême intentionnelle ou organisée provoque des effets qui vont au-delà de l'effroi et de la douleur. Les repères qui soutenaient jusque-là l'individu sont détruits, les fondements de l'humanité même sont touchés". Le film suit le travail de thérapeutes qui, face à des victimes et des agressions très diverses se retrouvent confrontés au visage universel du traumatisme. Ainsi assistons-nous à quelques moments des séances de musicothérapie de Mya, 14 ans, avant le procès qui doit reconnaître son statut de victime d'abus sexuels de la part de son demi-frère. Le recours au son et au rythme dans la thérapie est une aide pour accéder à la parole lors du procès et se reconstruire. Christian Lachal, psychanalyste et ethnopsychiatre, responsable des programmes de santé mentale de MSF (Médecins sans frontières) visite des enfants rescapés, Ahmed Ala et Barra, de Raffah dans la Bande de Gaza lors de séances de thérapies familiales avec traducteur. "Quelquefois on est surpris parce qu'on a l'impression que les gens sont souriants. On les voit dans des maisons et on a presque l'impression que tout va bien ; alors qu'il y a des tirs à côté, des trous dans le mur. Il s'agit déjà d'une hyperadaptation par rapport à une situation anormale qui est une situation de guerre. Dans de telles situations les gens tentent de maintenir coûte que coûte la vie quotidienne. Cette nécessité permet aux populations de supporter l'insupportable." Christian Lachal souligne et interroge le fait que les enfants puissent grandir avec la violence (sans cesse réactivée par les événements, la guerre) sans qu'elle devienne le noyau de leur être, de leur personnalité. Stéphanie, 29 ans, violée à Paris, une après-midi, a décidé de suivre une psychothérapie avec Carole Damiani de l'association Paris Aide aux Victimes. Ce travail de reconstruction repose également sur le corps, comment la victime a vécu l'agression dans son corps, comment le corps a réagi, comment retrouver du plaisir. "Le travail est non seulement intellectuel (la thérapie) mais aussi un travail de sensations (retrouver des émotions corporelles) pour ensuite pouvoir les lier à des mots" (Carole Damiani). Pour Jean, survivant du génocide du Rwanda, réfugié puis adopté par une famille québécoise en 1999, la thérapie s'est engagée à l'hôpital de Montréal avec deux psychologues, Cécile Rousseau et Déogratias Bagilishya d'origine rwandaise. Ces quatre témoignages et le point de vue des différents thérapeutes montrent qu'après un traumatisme le retour comme avant est impossible, qu'il y a perte et deuil nécessaires d'une identité antérieure et émergence d'une nouvelle identité qui peut être fragmentée. "L'histoire de la violence humaine dans ses formes les plus extrêmes porte le jamais plus et la répétition. La conscience de notre côté lumière et de notre côté ombre suppose un position d'ambivalence par rapport à nous-mêmes et aux autres et nous permet, je pense, de devenir de meilleurs humains." (Cécile Rousseau)

Résumé : Les habitants de Cuyagua, petit village d'environ 300 personnes sur la côte caraîbe du Vénézuela, sont les descendants des esclaves africains déportés pour l'exploitation du cacao à l'époque coloniale. La mémoire de ce passé a été presque effacée, mais des traces évidentes des traditions culturelles des ancêtres sont conservées dans la célébration des grandes fêtes catholiques, ainsi la "danse du diable" qui a lieu à l'occasion de la Fête de Corpus Christi, célébrée soixante jours après Pâques. Le film fait le portrait des deux hommes qui dirigent la confrérie masculine des "diables dansants".

Résumé : "Des milliers d’hommes s’engouffrent chaque jour dans les entrailles du Cerro Rico à Potosi, l’une des plus anciennes mines d’argent de Bolivie que les premiers esclaves indiens et africains appelaient "La Mangeuse d’hommes". En s’enfonçant dans les mines du diable, ces hommes abandonnent quotidiennement le décor majestueux des Andes pour le confinement et l’obscurité de la mine où tout leur rappelle constamment la présence de la mort."(film-documentaire.fr, S.E)

Résumé : Film ethnologique tourné entre 2005 et 2012 dans la forêt pluviale du Congo-Brazzaville où vivent depuis toujours les chasseurs-cueilleurs pygmées Aka. La réalisatrice - ethnologue, tout en partageant leur quotidien, recueille leurs récits mythologiques et enregistre les rituels accompagnant les événements forts de leur vie. Un des plus importants est celui de la naissance des enfants, témoins et garants de la persistance de la culture Aka. Car celle-ci est menacée, leurs voisins bantous, qu'ils appellent leurs "maîtres" les considérant et les traitant comme leurs esclaves qu'ils exploitent et vendent à l'occasion, s'appropriant sans vergogne leur domaine vital : la forêt, dont ils revendent des parcelles aux sociétés d'exploitation forestière. Le film se concentre sur le couple formé par Akaya et Kegole qui, bien que mariés depuis longtemps, n'ont pas rencore réussi à avoir d'enfants, les premiers mis au monde par Akaya étant morts-nés, le film s'ouvrant sur les rituels de la naissance , puis sur celui, poignant, de l'inhumation et du deuil du troisième enfant qui conduit la jeune mère, accusée d'être possédée par un esprit mauvais, à un état proche de la folie, tandis que l'entourage du couple pousse Kegole à divorcer. Il n'en fait rien, la santé d' Akaya s'améliore, si bien que son 4ème bébé a survécu. En sera t-il de même de la culture Aka?

Résumé : Koundi est un village de 1200 habitants perdu dans la forêt tropicale de l'Est du Cameroun, vivant selon les règles communautaires coutumières ancestrales dominées par la chefferie.Pourtant, la coutume n'est le plus souvent qu'une carcasse vide, mise à mal par la modernité qui s'est invitée il y a déjà quelques années, par le biais de la concession par l'Etat de l'exploitation forestière à laquelle participe tout le village, enfants compris. Sous la menace de la reprise par l'Etat de cette concession, il est décidé d'élargir les possibilités de revenus du village en créant une plantation de cacaoyers à laquelle chaque habitant est convié à apporter bénévolement sa participation, chaque jeudi, baptisé pour l'occasion "jeudi national".A l'école, à la pêche, à la lessive, dans la bôite de nuit locale au nom évocateur de "Jet set", etc..,les villageois dévoilent à la caméra leurs conditions de vie très précaires, leurs soucis quotidiens et les injustices dont ils sont les victimes, particulièrement les femmes et les enfants .

Résumé : Ce film est issu du programme "The Yirrkala Film Project", une série de 22 films documentaires réalisés par Ian Dunlop sur une période de trente ans, avec les Yolgus, peuple aborigène du nord-est de la terre d'Arnhem (Australie). Il révèle les luttes d'un homme face aux changements extrêmes induits par l'exploitation une mine de bauxite sur le territoire de ses ancêtres, par la création d'une ville minière et l'arrivée de l'alcool apporté par les Blancs.

Résumé : Originaire de l’île de Chiloe, située au sud-est des côtes chiliennes, Francisco Coloane, âgé maintenant de 90 ans, est l’un des écrivains chiliens les plus importants. Dans ses récits, il évoque les paysages de la Patagonie et de la Terre de Feu, les ports, les cordillères, les canaux des Magellanes et leurs terribles tempêtes. Il parle également des hommes, éleveurs, qui vivent et travaillent dans les "haciendas", au milieu d’immenses exploitations, ou pêcheurs sur les mers. Dans ce film, Coloane parle de son enfance, de sa vie, et des circonstances qui l’ont conduit à écrire. De nombreux extraits de ses nouvelles et de quelques récits extraordinaires sont lus en voix off. Plusieurs personnages évoqués dans les récits sont incarnés par des Chiliens croisés pendant le tournage, bergers, pêcheurs ou marins.

Résumé : Aujourd'hui, les espèces de santal les plus recherchées par les parfumeurs pour leur senteur unique sont menacées. En Nouvelle Calédonie, l'ingénieur agronome kanak, Jean Waikédré, a entamé la résurrection d'une espèce épuisée au XIXe siècle au moyen d'une exploitation selon des principes durables. Le renouveau de cette espèce convoitée de santal porte tous les espoirs de créateurs de parfums comme Christopher Sheldrake, pour la maison Chanel.

Résumé : "Etape ultime de la conquête de l'Ouest, la Californie incarne par excellence le rêve américain. A cette image on ne peut plus glamour des bienfaits du capitalisme, des propagandes donnent forme, exaltant en noir et blanc, la splendeur d'une nature grandiose et généreuse ou, dans des tons pastels, le confort de l'"American way of life". Mais il suffit d'ouvrir les yeux pour voir le mythe s'écrouler de lui-même. Dans "California Company town" la beauté naturelle de la Californie n'existe qu'en peinture. Les villes nées autour de l'exploitation des sous-sols, de la forêt ou de la terre, n'ont duré que le temps du profit. Qu'il disparaisse et la cité meurt. La ville fantôme n'est pas un accident de parcours, mais une constante de l'histoire californienne. Une nature pillée, des mines abandonnées, des usines délabrées, des maisons dévastées, des sites ravagés, des tombes éventrées à peine creusées, et, quand la terre est épuisée, l'exploitation de l'enfermement de l'homme, la spéculation sur les prisons privées, stade ultime du libéralisme, la vision de Lee Anne Schmitt tient du film d'horreur.Son périple la conduit dans des sites spectaculaires où ont été tournés "la planète des singes", "Terminator II". Mais pour elle la catastrophe n'est pas pour demain, dans un futur fantasmé : elle a déjà eu lieu. Pas de personnages dans ce film où l'avidité du capital génère le désert - juste des ombres et, en bande sonore, le flux constant des voitures". Yann Lardeau. Extrait du catalogue Cinéma du réel 2009.

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