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Résumé : Patrick Cazals dresse dans ce film le portrait du poète René Depestre, né en 1926 à Haïti, qui raconte, avec sa verve de conteur, sa traversée du XXème siècle. Il est l'un des rares écrivains haïtiens de l'exil qui n'a pas souhaité faire le voyage de retour au pays natal après la chute de Duvalier en 1986. Il a toujours choisi de vivre "l'île tragique au loin… sans remords", peut-être afin de ne pas briser l'un de ses derniers rêves, son enfance dans la baie de Jacmel, sa ville natale. Exilé dès 1946, il fréquente à Paris, tout en poursuivant ses études, toute l'intelligentsia française de l'après-guerre et se lie d'amitié avec des membres de la revue "Présence africaine", dont Césaire, Senghor, Glissant. Il participe aux luttes de décolonisation dans le milieu étudiant et est expulsé du territoire français. Sa vie est ensuite une succession d'exils, d'expulsions et d'emprisonnements. Pendant vingt ans, à partir de 1959, il participe activement à la vie culturelle de Cuba comme journaliste, poète, enseignant, homme de radio. Aujourd'hui, il vit retiré en France, dans un bourg des Corbières. Composé d'entretiens avec René Depestre, filmé dans sa villa Hadriana, de rencontres, notamment avec Suzanne Lipinska et Maurice Pons au moulin d'Andé et avec Régis Debray, enfin de nombreux témoignages (Yanick Lahens, Georges Castera, Aimé Césaire, Laënnec Hurbon,, René de Obaldia, Claude Pierre). Les entretiens avec René Depestre sont rythmés par des lectures de textes extraits d'"Anthologie personnelle", de "Journal d'un animal marin", et d'"Alléluia pour une femme-jardin".

Résumé : Né en Guyane en 1912, le poète Léon Gontran Damas est avec Aimé Césaire l'un des fondateurs du mouvement de la négritude. Toute sa vie, il ne cessa d'encourager, de faire publier et faire connaître les auteurs noirs, guyanais, antillais, africains et américains. Après un séjour de quatre ans en Martinique où il poursuit ses études secondaires, il part à l'âge de seize ans en France. Il y fait la connaissance de Léopold Sedar Senghor, fréquente le cercle littéraire de la martiniquaise Paulette Nardal, joue un rôle actif dans la diffusion de la "Revue du Monde noir" et participe à la naissance d'une autre revue, "Légitime défense", qui prône l'émergence d'une littérature spécifiquement antillaise. Malgré la solidarité et la fraternité avec d'autres exilés, il connaît le "mal-vivre antillais" et la solitude. Lors d'une mission ethnologique en Guyane, il rencontre un groupe d'intellectuels guyanais et dénonce le colonialisme en publiant "Retour de Guyane", ouvrage jugé subversif par l'administration française qui en achète des stocks entiers pour les détruire. A travers les nombreux témoignages recueillis auprès de personnalités du monde de la culture d'Afrique, des Antilles et de la Guyane, et un commentaire discret, le film permet de découvrir le regard précurseur de ce poète et les moments forts de son existence. Peu à peu se dessine la figure non conformiste d'un homme qui bousculait les conventions et qui, en même temps, se cherchait. Avec la participation d'artistes et de comédiens, des écrivains et poètes Aimé Césaire, Blaise Ndjéoha, Serge Patient, Daniel Maximin, Raphaël Confiant, du journaliste Paulin Johaquim, de l'historien Rodolphe Alexandre, de la psychanalyste Simone Henry Valmore et de Marcel Bibas, filleul et neveu de Damas.

Résumé : Le grand dramaturge syrien Saadallah Wannous, ami et co-auteur du cinéaste Omar Amiralay, se meurt, épuisé par un cancer qui, dit-il, s'est déclaré pendant la Guerre du Golfe. Il dit avoir été tenté par le suicide au départ de Nasser, et avoir perdu, dans le conflit avec Israël et le rêve d'une Palestine retrouvée, une chance de bonheur. Dans le silence d'une chambre d'hôpital, à travers les gouttes du sérum qui coule lentement dans ses veines d'homme malade, on aperçoit le mont Cassioun écrasé par la lumière damascène. C'est de cette lumière qu'affleure la réflexion grave de l'écrivain. Structure proche de celle du récit de Saadallah Wannous "Une mort éphémère" (Actes Sud, 2001) le film donne dans l'intermittence du compte-goutte un répit, une suspension, de la vie gagnée sur une mort annoncée pour dire la difficulté d'appartenir à cette région du monde. Des images du passé semblent encore hanter un homme malade de la "cause arabe", dont la parole sombre et implacable exprime les désillusions et le sentiment d'échec de toute une génération.

Résumé : En mars 2006 paraît le premier roman de Roberto Saviano, jeune journaliste et écrivain italien de 26 ans, très engagé dans la lutte contre la Camorra, la vaste entreprise de crime organisé napolitaine (Italie). En 2008, le film adapté de son livre "Gomorra" reçoit le Grand Prix au festival de Cannes et est nominé aux Oscars 2009. Le documentaire d'Elisa Mantin suit , en Italie, le jeune écrivain militant contre les clans mafieux de sa région, dans ses sorties publiques, où il exhorte ses concitoyens à résister : il ne peut plus vivre que sous haute protection policière : il a été condamné à mort par la Camorra.

Résumé : Portrait de l'écrivain Howard Melvin Fast, filmé en août 2000 dans sa maison d'Old Greenwich à New York et en 2001, quelques semaines après l'attentat contre le World Trade Center. Il avait alors 87 ans, était encore animé par les idéaux de sa jeunesse et restait très précis dans ses souvenirs. Dans ces entretiens, il raconte son enfance dans une famille pauvre, la misère sordide du ghetto de New York, le travail dès l'âge de douze ans. Dès son plus jeune âge, il se sent attiré par les idéaux socialistes. Il adhère au parti communiste américain en 1945 et le quitte en 1956. Il s'est engagé dans toutes les causes soutenues par la gauche dans le monde : la guerre d'Espagne, la lutte contre le nazisme, contre l'impérialisme, le colonialisme, le racisme, ce qui lui vaudra de connaître la prison et les persécutions au temps du maccarthysme. Des images d'archives évoquent les années 30, la grande dépression, la misère, la guerre froide, ainsi que les étapes marquantes des luttes auxquelles il a participées. Parallèlement à cet engagement politique, Howard Fast a rénové le roman historique américain en racontant le destin des humbles et des opprimés. Plusieurs de ses ouvrages, notamment "Spartacus" publié en 1950, ont été adaptés au cinéma. Rachel Fast évoque la forte personnalité de son père, son intégrité et son courage face à ses juges ou ses détracteurs.Avec des lectures d'extraits de "Sylvia", "Freedom Road", "L'Ange déçu" "Spartacus".

Résumé : Portrait d'Edward Saïd, écrivain américain d'origine palestinienne. Ce film est composé de trois longs entretiens filmés pendant quatre semaines à New York. Ces entretiens ont été réalisés au rythme voulu par Edward Saïd, atteint d'une leucémie diagnostiquée en 1991. Le réalisateur donne la parole à cet intellectuel engagé et lucide, et cette parole résonne aujourd'hui plus fortement que jamais. Dans un entretien sur ses origines et la construction de son identité, Edward Saïd développe des thèmes contenus dans son autobiographie "Out of place" (À contre-voie). Éduqué en Égypte dans des collèges anglophones, il y découvre la suffisance de la culture occidentale à l'égard de sa culture d'origine. Parti étudier aux États-Unis, Edward Saïd fera de cette domination culturelle l'une des pierres angulaires de son œuvre, notamment dans son livre "L'Orientalisme" (1978). Un deuxième entretien s'organise autour des rapports entre Orient et Occident et a pour base "Culture et Impérialisme" (1993). Il y aborde la relation entre connaissance et humanisme. Un troisième entretien, le plus ancré dans l'actualité et les écrits politiques d'Edward Saïd, mais qui ne trouve tout son sens qu'après avoir mieux fait connaissance avec l'homme et l'intellectuel, traite de la Palestine et de sa lutte pour la reconnaissance de son identité et de son histoire. Il est très critique aussi bien à l'égard d'Arafat, avec qui il a coupé les ponts en 1992, qu'à l'égard des régimes arabes : le défi des Palestiniens n'est pas seulement une lutte pour la terre, mais surtout un défi social et politique à l'ordre établi par de très anciens régimes, en place depuis 30 ou 40 ans, répressifs, antidémocratiques et socialement très en retard. La musique enfin joue un rôle central dans la vie d'Edward Saïd. C'est un univers, un langage sur lequel il s'appuie souvent pour s'exprimer. Pianiste lui-même - il interprète dans ce film une sonate de Schubert - il est l'ami de Daniel Baremboïm avec qui il développe les projets qu'ils ont en commun.

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