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Résumé : "Shoah", en hébreu, signifie "l'anéantissement". Claude Lanzmann démonte les rouages de la "solution finale", l'anéantissement total du peuple juif par l'Allemagne nazie .Il n'a pas utilisé de documents d'archives. Son film est constitué exclusivement d'interviews car il a tenté de retrouver les survivants : Juifs rescapés, témoins polonais, bourreaux nazis. Le tournage dura environ 10 ans et commença donc par une enquête préparatoire. Lanzmann parvient à faire dire l'indicible aux victimes, filme clandestinement certains chefs nazis, enregistre leurs discours notarials sur le "travail" qu'ils ont effectué dans les camps. Plus qu'un film d'histoire, "Shoah" constitue une réflexion sur le témoignage.

Contenu : Mémorial de l'Holocauste, situé à Jérusalem, Yad Vashem est un centre de documentation, d'expositions, de recherche et d'éducation sur la Shoah.

Résumé : Harun Farocki ressuscite les images tournées par Rudolf Breslauer, un photographe sur le camp de Westerbork , pendant la Seconde Guerre mondiale, aux Pays-bas. Ce camp fut d'abord créé par les autorités néerlandaises afin de recueillir en 1939 les réfugiés juifs venant d' Allemagne. En 1942, quand le pays fut occupé par les Allemands, il devint un "camp de transit". En 1944, on demanda à un détenu (Breslauer) de réaliser un film sur le camp. Ses prises de vues montrent les diverses activités des prisonniers, l'arrivée et le départ des trains pour Auschwitz. . Ce camp renferme un grand hôpital où le personnel soignant et les patients sont des détenus, une école, un théâtre, un gymnase. Les unités de police sont constituées aussi par les prisonniers. Bref, ces images ne dévoilent pas l'horreur mais soulignent un certain "calme", une organisation plutôt conviviale, des détenus parfois souriants. Voulant embellir la réalité, prôner la productivité des prisonniers au travail, ces images sont-elles donc fausses? Néanmoins, Breslauer évita les premiers plans de visages et ne put terminer son film. Au fil des intertitres, Harun Farocki s'interroge sur l'ambiguïté de celles-ci pouvant susciter diverses interprétations.

Résumé : Considéré comme le père de la nouvelle bande dessinée américaine, Art Spiegelman réalisa d'abord un "roman graphique" de 300 pages "Maus" qui connut un immense succès. Il y raconte l'histoire de ses parents, Juifs polonais rescapés du camp d' Auschwitz, en construisant son récit à partir d'interviews de son père. Dans "Maus", il révèle les possibilités documentaires et narratives de la bande dessinée. Puis, pendant dix-ans, il réalisera des dessins pour le "New Yorker". Témoin des évènements tragiques du "11 septembre" à New-York, traumatisé, il réagit en se remettant à composer une nouvelle bande dessinée : "A l'ombre des tours mortes".Le film montre des extraits de ces deux oeuvres tandis que Art Spiegelman explique ses motivations personnelles. Dans son atelier, devant son ordinateur et sa table de dessin, il présente ses techniques de travail où il combine le graphisme traditionnel et les nouvelles technologies. Enfin, il conclut en évoquant le nouveau statut de la bande dessinée américaine qui amènerait le lecteur potentiel à la littérature.

Résumé : Des survivants de camps de concentration nazis racontent ce que furent pour eux les derniers mois de leur captivité (du printemps 1944 à 1945). Pour la plupart, ce sont des déportés juifs ou résistants. Accompagnées de nombreuses images d'archives, leurs paroles disent l'indicible, leur extrême souffrance physique et morale. Le film souligne particulièrement les dures conditions dans lesquelles se déroula l'évacuation des camps par les Allemands dans la période de l'agonie du IIIe Reich ou celles qui marquèrent la libération des déportés à l'issue de la guerre. Un grand nombre d'entre eux moururent par manque de soins immédiats. Des reconstitutions cinématographiques furent faites par les Soviétiques ou par les Américains lors de la libération des camps.Enfin, les survivants, à leur retour de captivité, témoignent sur leur difficulté à communiquer avec les autres, car ces derniers refusent de les entendre.

Résumé : Constituées par des déportés juifs, les Sonderkommandos ou « équipes spéciales » étaient chargés du bon fonctionnement des chambres à gaz et des fours crématoires à Auschwitz-Birkenau. Sélectionnés pour leur bonne santé, ces hommes « jouissaient » d’un statut privilégié dans le camp : ils étaient mieux traités que les autres prisonniers mais après quatre mois de ce terrible labeur, ils étaient à leur tour exterminés afin qu’aucune trace ne subsiste du processus. D’ailleurs, leur premier travail était d’incinérer leurs prédécesseurs tués. Puis, ils devaient accueillir les déportés, les conduire à la salle de déshabillage, évacuer les cadavres vers les fours ou les fosses d’incinération. En 1945, on retrouva sous des cendres plusieurs manuscrits écrits en Yiddish. Leurs auteurs étaient des Sonderkommandos : Leib Langfus, Zalmen Lewental et Zalmen Gradowski. Ce dernier, l’un des organisateurs de la rébellion qui éclata en 1944 dans le camp, fut tué ; il intitula son manuscrit : « Au cœur de l’enfer ». Ces récits connus des spécialistes ne furent pas diffusés pendant des décennies. Le réalisateur, E. Weiss : « C’est un paradoxe de la mémoire de la Shoah : ce sont les témoignages les plus directs sur le fonctionnement des installations d’Auschwitz-Birkenau qui ont mis le plus de temps à nous parvenir »Le film rapporte ces témoignages écrits pendant le déroulement des faits. Les paroles de E. Weiss les encadre en forme de prologue et d’épilogue. Des extraits de ces récits sont lus en voix-off tandis que des images lourdes de sens passent à l’écran : ce sont les rails du chemin de fer qui se déroulent lentement, le crissement des roues, les lugubres bâtisses du camp qui se profilent au loin. Leur contenu est précis jusqu’à la minutie, rempli de détails « techniques », d’annotations désespérées et émouvantes. La caméra filme ces lieux hantés par la mort : plans de pierrailles grises, bleuâtres ressemblant à des ossements, grands arbres noirs et décharnés se détachant sur des ciels sombres, flaque d’eau où se reflète l’obscurité ambiante. Quand la mort est là, l’écran devient noir ; le silence s’instaure. Ces témoignages de défunts sont mis en scène par le réalisateur. Contrairement aux autres films sur la Shoah, ce ne sont pas des récits de survivants mais de morts…Nous sommes vraiment « au cœur de l’enfer », dans l’horreur indicible qui est pourtant dite. L’un d’eux écrit : « Tout le processus dure vingt minutes ; un corps, un monde est réduit en cendres ». Les mots sont violents mais ils s’élèvent dans un chant fort, morbide exprimant la douleur humaine.

Résumé : Le film de Stan Neumann est adapté des journaux de Victor Klemperer, écrits de 1933 à 1945 à Dresde. Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, est un des rares Juifs allemands à avoir survécu en Allemagne pendant toute la durée du régime hitlérien. Il doit sa survie au courage de sa femme Eva, aryenne selon les critères nazis. La guerre finie, ils retrouvent leur maison à Dresde, désormais en zone d'occupation soviétique. Pendant toute cette période, Victor Klemperer, linguiste, a étudié l'évolution de la langue nazie. Dans son journal, il note que son "travail sur la langue était un moyen de légitime défense, il n'avait rien de scientifique. [Il] moissonnait sans plan préconçu, tout ce qui passait à [sa] portée, au hasard de [ses] lectures, des émissions de radio, des discours beuglés par les haut-parleurs". Son journal est aussi un des témoignages les plus précis et les plus impressionnants sur le destin des Juifs allemands sous le régime nazi. Au péril de sa vie, il note scrupuleusement toutes les mesures, toutes les interdictions, toutes les vexations subies. Il témoigne des "piqûres de moustique", la trame quotidienne de la persécution. En notant "l'interminable addition des brimades et des interdictions, écrit Stan Neumann, il finit par dessiner en creux les véritables figures de la tragédie et du courage." Des extraits des journaux, lus en voix off, forment le fil conducteur du film qui est composé de nombreuses archives, images de propagande et archives sonores des discours officiels. Une vingtaine de mots ou d'expressions de la langue nazie apparaissent dans le film, tels que Klemperer les a découverts, sur une affiche, dans un manuel scolaire, sur un calendrier, un journal… La violence sonore de cette langue joue un rôle important dans le film par le biais notamment des discours, archives radio qu'on entend sur un gros plan de haut-parleur. L'ensemble forme une démonstration implacable de la manière dont s'est construite et diffusée l'idéologie nazie, en lien étroit avec la mise en œuvre du processus d'exclusion totale des Juifs. C'est aussi une leçon de résistance.Le travail de Victor Klemperer sur la langue du Troisième Reich sera publié après la guerre sous le titre "LTI (Lingua Tertii Imperii), carnet de notes d'un philologue", constamment réédité depuis.

Résumé : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale et de son secrétaire général, l'historien Henri Michel, se rend sur les lieux (Auschwitz, Birkenau) où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Le titre fait référence au décret du 7.12.1941 ordonnant la déportation de tous les ennemis du 3e Reich.

Résumé : Dans des camps de concentration et d'extermination de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de déportés ont risqué leur vie pour prendre des photos clandestines et tenter de documenter l'enfer que les nazis cachaient au monde. En arpentant les vestiges de ces camps, le cinéaste Christophe Cognet recompose les traces de ces hommes et femmes au courage inouï, pour exhumer les circonstances et les histoires de leurs photographies. Pas à pas, le film compose ainsi une archéologie des images comme actes de sédition et puissance d'attestation.

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