L’histoire et la mémoire ne se confondent pas et sont en interaction. En Suisse, l’attitude des autorités face au national-socialisme n’a pas été à la hauteur des principes éthiques que l’on aurait pu attendre en démocratie. Le travail de mémoire à ce propos donne lieu à des résistances. Quant à l’espace public, après une brève période de remises en question, un retour médiatique sur une histoire suisse qui met l’accent sur des mythes fondateurs discutables risque de favoriser à nouveau l’occultation du passé. Dans le cadre scolaire, la situation paraît plus nuancée. Mais des recherches seraient nécessaires pour mieux connaître l’impact réel des actions pédagogiques dans ce domaine.