Alors que l’élection de George B. Bush à la présidence des États-Unis avait pu autoriser certains à nourrir l’espoir d’une relance du processus d’intégration économique entre l’Amérique latine et l’Amérique du Nord, le bilan de ces huit années est mitigé et bien des incertitudes pesaient sur l’avenir de ce processus au moment de l’entrée en fonction de Barack Obama. Pour éclairer cette évolution, l’article replace les années Bush dans le contexte du recentrage sur la dimension économique de la relation qui fut consécutif à la fin de la guerre froide. La première partie, fondée sur l’étude des données chiffrées disponibles concernant les échanges commerciaux et des mouvements de capitaux, met en évidence une progression en trompe l’œil de ces flux, suggérant un désintérêt relatif des États-Unis pour leur traditionnelle arrière-cour. Pour rendre compte de cette nouvelle donne, la seconde partie revient sur le cadre géopolitique et géoéconomique dans laquelle s’inscrit la relation à partir de 2001.