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  • Editeur : Les Films d'Ici [prod., distrib.]
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Résumé : En 1947, à l'initiative de René Char, une première exposition d'artistes contemporains est organisée dans la Grande Chapelle du Palais des Papes en Avignon. En 1990, lors du festival d'Avignon, ce sont ces mêmes lieux qui accueillent l'exposition réalisée par Marie-Claude Char. Richard Copans filme pendant la mise en place et le démontage de l'exposition. Le film est une invitation à rencontrer le poète en compagnie de ses «alliés substantiels» : Braque, Picasso, Miro, Giacometti, Galperine, Vieira da Silva, Matisse, Zao Wou-ki...Poèmes et textes dits par René Char.

Résumé : La série "Lire pour grandir" est composée de quatre courts métrages ; elle montre des exemples d'actions - lecture en direction des bébés et des jeunes enfants dans quatre lieux différents. La bibliothèque Benjamin Rabier, dans le 19e arrondissement de Paris, est specialisée Jeunesse, de 0 à 16 ans. Valérie Chabert, responsable du secteur petite enfance, présente le projet de lecture de l'établissement : les bibliothécaires travaillent avec les professeurs d'école mais aussi les assistantes maternelles. Elles privilégient la lecture individualisée et "gratuite" (c'est à dire sans interroger l'enfant ) pour amener le jeune auditeur à la lecture "plaisir". Des extraits des ateliers - lecture illustrent l'entretien avec Valérie Chabert.

Résumé : La série "Lire pour grandir", composée de quatre courts métrages, montre des exemples d'actions - lecture en direction des bébés et des jeunes enfants dans quatre lieux différents. "Lis avec moi" est une association régionale du Nord et du Pas - de- Calais. Composée de 10 lectrices, elle a pour projet de sensibiliser les parents à la lecture, de les former en les associant aux ateliers - lecture en direction des jeunes enfants, de leur apprendre à transmettre le plaisir lecture. Marie - Françoise Ten, l'une des dix lectrices, installe ses ateliers en PMI (centre de protection maternelle et infantile), dans les écoles maternelles. Des ateliers collégiens et écoles maternelles montrent des adolescents découvrant qu'eux aussi peuvent transmettre le plaisir de la lecture aux plus jeunes.

Résumé : Depuis dix-huit ans, Gisèle Piéchaud dirige et anime une librairie spécialisée jeunesse : "le Dragon savant", située à Paris. La réalisatrice brosse le portrait de cette femme dynamique. "Le Dragon savant" est devenu un lieu de vie où Gisèle Piéchaud propose toute l'année des lectures aux enfants et organise des fêtes autour du livre. Cette activité de lecture lui permet de mieux savoir conseiller et proposer les livres aux parents et maîtres d'écoles. Le film la suit également dans ses nombreux déplacements pour aller à la rencontre de son public : bibliothèques, écoles maternelles, crêches. Un libraire, selon sa conception, "est quelqu'un qui participe, en dehors des institutions, à la culture des gens qui l'entourent".

Résumé : "Dans la région du Bas - Rhin, plusieurs écoles maternelles de différents villages se sont regroupées autour d'un projet pédagogique commun. Des institutrices organisent de nombreuses activités autour du livre et des jeux littéraires". Elles sont parties du constat "de grandes lacunes artistiques et culturelles" chez les enfants ; lacunes liées à la situation géographique isolée des villages mais aussi à la raréfaction de la présence des livres dans les maisons. Les institutrices ont élaboré un corpus de base de la littérature enfantine et travaillent à le faire connaître aux enfants. Le tapis de lecture, les marionnettes, l'invention d'un récit à partir de personnages dessinés, suivi de l'enregistrement du texte collectif : autant de méthodes et d'astuces pour familiariser peu à peu les enfants avec les livres. Avec l'école de la Petite Pierre (Claire Greiner, institutrice) et l'école de Petersbach.

Résumé : Un garçon sort de deux années de prison, une fille arrive après des années de vie itinérante avec son chien, un garçon a vécu une enfance abusée par son beau-père, une fille sort de plusieurs années de prostitution: ces quatre jeunes toxicomanes essaient de se défaire de leurs dépendances au Gué: un centre de postcure au milieu de la Drôme provençale disposant d'une ferme et de terrains cultivables. Travailler la terre, une manière d'oublier la dépendance à la drogue, de reconstruire un corps et un esprit en friche après une jeunesse souvent sombre et difficile. Un jeune homme résiste, au début tout lui insupporte, il parvient ensuite à se questionner, à se demander pourquoi cela est ainsi et surtout pourquoi il est comme ça. Une jeune femme fait la gueule tout le temps. Un jour un sourire, un rire, elle se rend compte que les émotions reviennent . L'indifférence recule. Le chemin est long, le film patient, la rencontre a bien lieu à travers ces images proches et respectueuses.

Résumé : Hervé Le Roux réalise "Reprise" à partir d’un photogramme issu d’un plan-séquence de 9 minutes, tourné par deux étudiants de l’IDHEC en 1968, devant l'usine Wonder de Saint-Ouen.

Résumé : Hervé Le Roux réalise "Reprise" à partir d’un photogramme issu d’un plan-séquence de 9 minutes, tourné par deux étudiants de l’IDHEC en 1968, devant l'usine Wonder de Saint-Ouen.

Résumé : Partir de l'image d'une femme et essayer de s'approcher un peu de son secret, tout en traversant l'oeuvre et la vie du peintre à l'origine de la naissance de l'art moderne.

Résumé : Une horde de chevaux à moitié sauvages, des historiens qui chantent des chants de la guerre coloniale contre l’Empire russe, des jeunes qui dansent sur la place publique, des villageois qui se bricolent leur musée : tout un peuple qui se souvient dans une petite république du Caucase. Et tout au long, le peintre Rouslan Tsrimov nous guide dans la manière de vivre et la forme de pensée des Nartes, ancêtres mythiques, telles que les rapporte leur épopée.

Résumé : La réalisatrice, après de longues années d'exil, retourne dans son pays, la Syrie. Là, elle rend visite à l'un de ses anciens professeurs, le peintre damascène Elias Zayat, qui est également restaurateur d'icônes. Elle insiste pour qu'il nous montre une icône encore vierge de toute restauration : rectangle dont la poussière et la fumée ont rendu la surface entièrement noire et rugueuse. "Je veux montrer", dit-elle, "comment on dévoile cette surface, comment les couleurs progressivement se révèlent pour prendre place dans cet espace noir." Cette scène nous éclaire sur la structure même du film, conçue comme une succession de mises en abyme dont l'enchâssement des différents motifs -exil, lutte politique, prison, amour, amitié, art- portés par la beauté de l'image (noir et blanc) des lieux (île Arwad) et des personnes filmées (plans serrés sur les visages des trois amies aux témoignages bouleversants) dessinent un portrait subtil et complexe de la Syrie à travers un portrait non moins subtil et complexe de la réalisatrice. Comment oublier l'histoire de cette petite fille arménienne dans la longue file de ceux qui fuient l'extermination et qui, brusquement, se détache de ses semblables pour se réfugier sous le manteau de laine d'un berger syrien regardant passer le convoi dont ainsi elle fut la seule survivante, petite fille se révélant être la grand-mère de Youssef, le mari de la réalisatrice ? Comment, vers la fin du film, ne pas être bouleversé lors de l'arrivée de Youssef à l'aéroport de Damas, accueilli par ses amis et sa mère qui ne l'a pas vu depuis 24 ans ? "Je suis celle qui porte des fleurs vers sa tombe et pleure de l'intensité de la poésie" est un vers de la poétesse syrienne Daed Haddad. Il donnera en partie son titre au film, non sans lui avoir profondément transmis son caractère élégiaque.

Résumé : Avec le film "Traduire", Nurith Aviv clôt une trilogie consacrée à la langue hébraïque. Les deux premiers volets, "D'une langue à l'autre" (2004) et "Langue sacrée, langue parlée" (2008) traitaient de la langue parlée et écrite, interrogée sous différents angles : poétique et politique, religieux et profane. "Traduire", dernier volet de la trilogie, célèbre les traducteurs de l’hébreu. Soigneusement et judicieusement choisis, une dizaine d'hommes et de femmes de différents pays, s'exprimant chacun dans sa propre langue, témoignent de leur expérience et de la passion qui les anime. Avec, par ordre d’apparition à l’image : Sandrick Le Maguer (Brest), traducteur français du Midrash, exégèse juive du texte biblique. Angel Sáenz-Badillos (Boston), traducteur espagnol des poètes médiévaux de l’âge d’or. Yitskhok Niborski (Malakoff), auteur d'un dictionnaire des hébraïsmes contenus dans la langue yiddish. Anna-Linda Callow (Milan), traductrice italienne du prix Nobel de Littérature Samuel-Joseph Agnon. Sivan Beskin (Tel-Aviv), traductrice russe la poétesse Leah Goldberg, originaire comme elle de Lituanie. Manuel Forcano (Barcelone), traducteur catalan le poète Yehuda Amichaï. Chana Bloch (Berkeley), traductrice anglaise de l’œuvre poétique de Dahlia Ravikovitch. Anne Birkenhauer (Jérusalem), traductrice allemande du dernier roman de David Grossman. Rosie Pinhas-Delpuech (Paris), native d’Istanbul, traductrice française de la romancière Ronit Matalon. Enfin, Ala Hlehel (Acre), traducteur d’origine palestinienne du dramaturge Hanoch Levin en arabe. Les textes et les poèmes qui enrichissent ces témoignages sont lus par Eli Hirsch, Leah Goldberg, Manuel Forcano et Dahlia Ravikovitch.

Résumé : Cet entretien filmé, réalisé en 1988 par Bernard Monsigny, est le seul du genre auquel se soit prêté Michel Leiris (1901-1990). Interviewé, peu avant sa mort, dans son appartement parisien de l'Île Saint-Louis, il parle du groupe surréaliste dont il a fait partie dans les années vingt et de sa rencontre avec l'écrivain Philippe Soupault, "homme très vif, à la présence très intense, le plus direct et le plus spontané des Surréalistes", qui fut, avec André Breton, l'auteur des "Champs magnétiques", premier ouvrage à expérimenter l'écriture automatique, "livre admirable, merveilleux, qui ouvrait des portes et apportait quelque chose de tout à fait neuf". Leiris clôt cet entretien sur sa conception de la poésie, son admiration pour Rimbaud, mais plus encore pour Mallarmé, "exemple d'homme à la fois beau, véridique, bon", qui demeure pour lui "le poète exemplaire".

Résumé : Le réalisateur, pour composer ce portrait de Victor Segalen, évoque essentiellement le voyageur, le "poète aventurier". Nombreux sont ceux qui lui reconnaissent une dette morale et intellectuelle pour son éthique et son esthétique du voyage. André Malraux, Michel Leiris, Claude Levi-Strauss et bien d’autres ont décelé dans cette œuvre "une étrange présence", "un souffle irremplaçable". Olivier Horn dispose pour réaliser ce portrait de photographies et de dessins de Victor Segalen, de sa correspondance privée et de son œuvre. Un va et vient entre les données biographiques et la lecture d’extraits invite le spectateur à suivre la plongée de ce médecin lettré dans des cultures étrangères. Au cours d’une mission médicale à Tahiti en 1903, Victor Segalen découvre un pays meurtri par le colonialisme. Il tentera de le faire renaître dans sa première œuvre, "Les Immémoriaux". Mais le film évoque surtout les voyages en Chine. À Pékin où il se fixe après un premier voyage d’exploration, il élabore l’essentiel de son œuvre largement citée dans ce film ("Le Fils du ciel", "René Leys", "Stèles", "Briques et tuiles"). Sont également cités "Équipée", "Chine, la grande statuaire", "Journal des îles", "Essais sur l’exotisme", et "Imaginaires".

Résumé : Stan Neumann évoque la vie instable du poète, ses errances à travers l’Allemagne, la Russie, la France, la Suisse et l’Italie, ses rencontres avec Lou Andréas Salomé, Clara Westhoff (élève de Rodin qu’il épousa en 1901), Tolstoï, Rodin, et repose essentiellement sur son œuvre poétique majeure, les "Élégies de Duino", dont la lecture de nombreux extraits est donnée par Rüdiger Vogler. Un commentaire concis, chronologique, comportant des citations autobiographiques extraites d'autres œuvres de Rilke (notamment sa "Correspondance 1900-1926", les "Lettres à un jeune poète", les "Journaux de jeunesse" - traduits par Philippe Jaccottet -, les "Lettres sur Cézanne", le "Testament") est soutenu par une iconographie riche : photographies, films d'archives, œuvres d'art, notamment les portraits réalisés par Paula Becker, jeune peintre admiratrice de Cézanne, et par Baladine Klossowska, sa dernière compagne. Ce document comprend un extrait du film "Ceux de chez nous" de Sacha Guitry. Le film est dédié au cinéaste René Allio qui préparait ce portrait pour France 3 et mourut avant de le réaliser.

Résumé : Le film s'inspire des mémoires posthumes de Stefan Zweig, "Le Monde d'hier", écrits en exil entre Londres, où l'écrivain s'est réfugié après 1938, et le Brésil, où il est arrivé en 1940. De nombreux extraits de ces mémoires sont lus en voix off par Didier Flamand. Partant du suicide de Stefan Zweig, âgé de soixante ans, et de sa deuxième femme, Lotte, le 22 février 1942, à Petropolis, au Brésil, le film remonte dans le temps à la recherche d'une "clé" de cet acte. Dans ses mémoires, Stefan Zweig aurait idéalisé le "monde d'hier", et singulièrement Vienne et l'Europe d'avant la Première Guerre mondiale, jusqu'à en faire un paradis perdu. Avec la dissolution de l'empire austro-hongrois et la montée du national-socialisme, il voit s'évanouir ses dernières illusions et sa foi en un internationalisme pacifique. Edgardo Cozarinsky a construit un portrait classique de Stefan Zweig, en le centrant sur les événements politiques qui ont tant marqué la vie de l'écrivain.

Résumé : Portrait de Pierre Klossowski (1905-2001), romancier, essayiste, philosophe, traducteur, scénariste, acteur et peintre français. Pierre Klossowski est âgé de 90 ans au moment du tournage du film. Né à Paris, dans une famille de l'aristocratie polonaise, il est le frère aîné du peintre Pierre Balthus et, avec Maurice Blanchot, le dernier survivant d'une génération d'écrivains dont les autres grandes figures, ses amis, furent Bataille, Leiris, Michaux, Caillois, Adamov, Breton, Jouve. Pierre Klossowski est filmé chez lui, avec Denise, son épouse, inspiratrice du personnage de Roberte, qui est au centre de l'œuvre romanesque et picturale. Alain Arnaud et Alain Jouffroy, deux de leurs amis les plus proches, apportent des précisions et des développements sur l'œuvre et la biographie de Klossowski.

Résumé : Prix Nobel de littérature en 1955, Halldór Laxness, figure majeure de la littérature nordique, a toujours été enraciné dans la terre d'Islande où il est né. Le film nous montre l'homme public, toujours en voyage, engagé dans les combats de son siècle, et qui contribua à modeler la nation islandaise. À travers ce portrait, qui suit le fil du roman "Lumière du monde", se dessinent les contours d'un pays et l'histoire d'un peuple colonisé et opprimé. Halldór Laxness avait choisi de s'exprimer dans sa langue natale à une époque où, pour avoir une audience à l’étranger, il fallait écrire en danois. Mais les Islandais ne se reconnaissaient pas dans les héros de ses romans, inconnus, pauvres et exploités. Pourtant, quand le 17 juin 1944 l'Islande proclame la République et se sépare du Danemark, il est considéré comme le "Président culturel" de son pays.Avec des images de l'Islande contemporaine, des extraits de films tournés entre les deux Guerres et un entretien avec Halldór Laxness, filmé dans les années cinquante. Ouvrages cités : "Lumière du monde", "La Cloche d'Islande", "Ua ou les chrétiens du glacier", "Journal de voyage".

Résumé : Le film de Stan Neumann est adapté des journaux de Victor Klemperer, écrits de 1933 à 1945 à Dresde. Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, est un des rares Juifs allemands à avoir survécu en Allemagne pendant toute la durée du régime hitlérien. Il doit sa survie au courage de sa femme Eva, aryenne selon les critères nazis. La guerre finie, ils retrouvent leur maison à Dresde, désormais en zone d'occupation soviétique. Pendant toute cette période, Victor Klemperer, linguiste, a étudié l'évolution de la langue nazie. Dans son journal, il note que son "travail sur la langue était un moyen de légitime défense, il n'avait rien de scientifique. [Il] moissonnait sans plan préconçu, tout ce qui passait à [sa] portée, au hasard de [ses] lectures, des émissions de radio, des discours beuglés par les haut-parleurs". Son journal est aussi un des témoignages les plus précis et les plus impressionnants sur le destin des Juifs allemands sous le régime nazi. Au péril de sa vie, il note scrupuleusement toutes les mesures, toutes les interdictions, toutes les vexations subies. Il témoigne des "piqûres de moustique", la trame quotidienne de la persécution. En notant "l'interminable addition des brimades et des interdictions, écrit Stan Neumann, il finit par dessiner en creux les véritables figures de la tragédie et du courage." Des extraits des journaux, lus en voix off, forment le fil conducteur du film qui est composé de nombreuses archives, images de propagande et archives sonores des discours officiels. Une vingtaine de mots ou d'expressions de la langue nazie apparaissent dans le film, tels que Klemperer les a découverts, sur une affiche, dans un manuel scolaire, sur un calendrier, un journal… La violence sonore de cette langue joue un rôle important dans le film par le biais notamment des discours, archives radio qu'on entend sur un gros plan de haut-parleur. L'ensemble forme une démonstration implacable de la manière dont s'est construite et diffusée l'idéologie nazie, en lien étroit avec la mise en œuvre du processus d'exclusion totale des Juifs. C'est aussi une leçon de résistance.Le travail de Victor Klemperer sur la langue du Troisième Reich sera publié après la guerre sous le titre "LTI (Lingua Tertii Imperii), carnet de notes d'un philologue", constamment réédité depuis.

Résumé : "Langue sacrée, langue parlée" est le prolongement d'une réflexion sur la langue que, déjà, Nurith Aviv avait placée au centre de son précédent film : "D'une langue à l'autre" (2004), où neuf personnes - écrivains, poètes, musiciens - analysaient la relation conflictuelle entre la langue de leurs parents, langue de l'enfance, et l'hébreu, langue nationale. "Langue sacrée, langue parlée" est conçu selon la même structure, alternant entretiens et longs travellings en train (le prologue même est composé des images enregistrées en 1897 par Alexandre Promio de la ligne de chemin de fer Jérusalem-Jaffa). Treize personnes cette fois, natives d'Israël, aussi judicieusement choisies que magnifiquement cadrées, vont livrer, tour à tour, le témoignage passionnant de leur relation personnelle à l'hébreu, qui, pendant des siècles, fut langue sacrée pour les juifs de la diaspora, et qui, par volonté politique, est devenu, au XXème siècle, une langue parlée au quotidien. Avec : Haïm Gouri, poète, écrivain, journaliste et réalisateur; Michal Govrin, écrivain, poétesse et metteur en scène de théâtre; Victoria Hanna, chanteuse associant musique et théâtre; Ronit Matalon, écrivain, professeur de Lettres; Roy Greenwald, poète et traducteur; Etgar Keret, romancier, auteur de bandes dessinées et réalisateur ("Les Méduses", 2007); Yitzhak Laor, poète, écrivain, dramaturge et critique littéraire; Shimon Adaf, poète, écrivain et musicien; Haviva Pedaya, essayiste, chercheur et poétesse; Yehuda Ovadya Fetaya, chantre de la synagogue Min'hat Yehouda à Jérusalem; Zali Gurevitch, poète, traducteur et chercheur; Michal Naaman, artiste plasticienne et Orly Castel-Bloom, écrivain.

Résumé : A l'occasion de la préparation de l'exposition "Parti- pris" au Musée du Louvre (octobre 1990-janvier 1991), Jacques Derrida se livre à une réflexion sur le dessin.

Résumé : Ce documentaire porte sur la classe unique d'une école communale, à Saint-Etienne-sur-Usson, en Auvergne, une de ces classes qui regroupent, autour du même maître ou d'une institutrice, tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2.

Résumé : Aux portes d’Israël, dans le désert du Néguev, des migrants africains attendent un improbable visa pour la terre promise.

Résumé : Au Royaume-Uni, un groupe de personnes qui entendent des voix échangent sur leurs luttes intimes et sociales quotidiennes. La « folie » est ici abordée sous l’angle d’une conscience aiguë du réel et fait écho à toutes nos souffrances secrètes.

Résumé : "J'ai filmé ceux qui s'occupent des morts et dont c'est le métier. Les porteurs, fossoyeurs, régleurs, thanatopracteurs, morguistes, tous ceux qui touchent les corps, les habillent, les coiffent, les transportent, les enterrent ou les brûlent, qui nous en débarassent en tout cas, et se font payer pour ça". (Jacques Reboud). Parallèlement aux gestes et réflexions des professionnels des témoins racontent la mort d'un proche.

Résumé : Portrait documentaire de la gare du Nord. On y passe, on la traverse qu'on vienne de banlieue, de province ou de l'étranger. C'est un voyage immobile dans la gare en compagnie de l'ami Simon Mérabet, Varois d'origine algérienne. Rencontres éphémères où chacun nous dit sa vie en quelques mots avant de prendre son train et de disparaître. Soudain, la foule des passagers s'incarne en histoires, une vie puis une autre, qui se croisent, et la mondialisation fabrique des destins, soumis à la géographie, à l'économie. Le film comme un livre recueille ce que chacun y écrit : ses derniers mots avant de disparaître. Et Simon traversant tout cela se souvient qu'il est fils d'immigré.

Résumé : Nénette, orang-outan née dans les forêts de Bornéo en 1969, réside depuis le 16 juin 1972 à la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris. Nénette a donc plus de quarante ans. En liberté, elle n'aurait jamais atteint cet âge vénérable. Mère de jumeaux elle partage sa vie de membre d'une espèce protégée, de "rareté", à la fois pensionnaire, "rentière velue, impératrice du rien faire et du désoeuvrement " avec son fils Tübo. Elle passe cette existence de captivité derrière l'épaisseur d'une vitre et la regardant dans la "singerie" on arrête pas de penser à ce qu'elle pourrait penser. " C'est un film sur le regard, la représentation. Une métaphore du cinéma, du documentaire, en particulier, comme captation et comme capture. Puisque filmer l'autre c'est toujours l'emprisonner, l'enfermer dans un cadre ; le figer, à un moment donné. Derrière sa vitre, Nénette est un miroir. Une surface de projection. Une confidente idéale. Elle garde tous les secrets. " (Nicolas Philibert)

Résumé : Le film, appuyé sur des archives dont les plus belles viennent de l'Istituto Luce, suit de façon pratiquement linéaire le parcours de l'écrivain : l'enfance à San Remo, l’engagement auprès des partisans pendant la Seconde Guerre mondiale, qui lui inspirera son premier livre dans la veine néoréaliste "Sur le sentier des nids d’araignée", l’amitié avec Pavese et les rencontres littéraires autour de l’éditeur Einaudi, l'éloignement progressif de la politique au temps des dérives staliniennes, l'installation à Paris et la rencontre avec Queneau et l’OULIPO. Évoquant quelques romans, notamment ceux de la trilogie "Nos ancêtres", "Si par une nuit d’hiver..." et "Monsieur Palomar", le film permet d'écouter des passages significatifs du "ton" Calvino.

Résumé : La vie d'Arthur Rimbaud est racontée par des acteurs représentant les témoins de sa vie, entretiens fictifs constituant une enquête; au centre de cette enquête la question : pourquoi a-t-il abandonné la poésie ? Chaque témoin a une vision différente du poète : sa mère, sa sœur Isabelle, Ernest Delahaye, son condisciple et confident des premières poésies, Georges Izambard, professeur de rhétorique au collège de Charleville, Paul Verlaine, et des personnages connus en Afrique. Les entretiens sont filmés "sur place" dans les lieux où les événements se sont produits ou des lieux similaires. Des images tournées en vidéo, comme des visions subjectives du poète, sont utilisées à plusieurs reprises, alors qu'en voix off sont lus des extraits de poèmes et de lettres. Le film se divise en trois chapitres : "Les déserts de l'amour", "Une saison en enfer", "L'ange en exil".

Résumé : La grande galerie du Museum d'histoire naturelle de Paris était fermée au public depuis un quart de siècle, laissant à l'abandon des centaines de milliers d'animaux naturalisés (mammifères, poisons, reptiles, insectes, oiseaux, crustacés). Tourné pendant les travaux de rénovation (1991-1994), le film raconte la métamorphose du lieu et la résurrection de ses étranges pensionnaires.

Résumé : Tous les ans, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer la pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 août.

Résumé : Samuele a douze ans et vit sur une île au milieu de la mer. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l'Europe.

Résumé : Dans l'immense ville de Chongqing, le dernier des vieux quartiers est sur le point d'être démoli et ses habitants relogés. le cinéaste se lie d'amitié avec le petit Zhou Hong et madame Xue Lian, derniers témoins d'un monde bientôt disparu.

Résumé : Al'école, dans leurs loisirs, dans leur famille, entre eux, parmi les entendants, les sourds, enfants, jeunes, moins jeunes, dans les joies et les peines de leur vie quotidienne. Bilinguisme, langue des signes, langue nationale..

Résumé : Dans le cours du mois d'octobre 1974, l'écrivain Georges Perec se rend trois jours de suite place Saint-Sulpice à Paris, et là, d'un café ou d'un banc, il entreprend une description précise et minutieuse de ce qui l'entoure. Il y a, en effet, beaucoup de choses place Saint-Sulpice : "Un grand nombre, sinon la plupart de ces choses ont été décrites, inventoriées, photographiées, racontées ou recensées. Mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire le reste : ce que l'on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages". (Georges Perec "Tentative d'épuisement d'un lieu parisien", Éditions Christian Bourgois, 1982). Une trentaine d'années plus tard, le réalisateur Jean-Christophe Riff découvre le texte de Perec et décide de lui donner un équivalent cinématographique en adoptant la démarche qui a présidé à l'élaboration du livre. Sa caméra capte et enregistre la vie ordinaire du lieu en son absence d'événements saillants. Accompagnant ces images, le texte de Georges Perec en voix off est dit par Mathieu Amalric. S'instaure alors, dans un mouvement de va-et-vient incessant, un jeu de concordances et de décalages entre le texte et l'image qui n'est pas sans alimenter la réflexion du spectateur.

Résumé : En octobre 1967, une nouvelle venant de Bolivie parcourt le monde : le légendaire guérillero Ernesto Che Guevara est mort. L'armée bolivienne annonce qu'il a été tué les armes à la main et présente, lors d'une conférence de presse, le journal qu'il a écrit pendant les onze mois de la guérilla bolivienne. Du départ mystérieux du Che de Cuba à son arrivée à La Paz, des premières embuscades tendues à l'armée jusqu'à la dernière journée du Che, le film suit celui-ci pas à pas et fait renaître sa voix éteinte à travers son Journal. Avec les paysages, les témoins et les documents, il raconte les événements de Bolivie et reconstruit surtout les vingt derniers jours de la guérilla, l'encerclement du Che par l'armée et son assassinat dans la petite école de Higuera.

Résumé : A travers les témoignages d'anciens membres du Parti communiste français, exclus ou démissionnaires, Mosco trace une histoire du "Parti". Il s'agit pour le réalisateur "d'une mise en images du stalinisme au quotidien", visant à montrer "comment il fut vécu ou subi par des militants qui sont parfois des personnnages hors pair"..

Résumé : La Route One court le long de la côte atlantique des États-Unis. Ce n’est ni une autoroute, ni une ligne droite : elle traverse les villes et épouse la forme des terres. En tant que route première, elle annonce quelque chose aux hommes de passage, aux visiteurs. Le cinéaste Robert Kramer et son acteur Paul McIsaac la traversent du nord au sud, comme une coupe longitudinale, ouverte sur l’histoire du pays.

Résumé : La Route One court le long de la côte atlantique des États-Unis. Ce n’est ni une autoroute, ni une ligne droite : elle traverse les villes et épouse la forme des terres. En tant que route première, elle annonce quelque chose aux hommes de passage, aux visiteurs. Le cinéaste Robert Kramer et son acteur Paul McIsaac la traversent du nord au sud, comme une coupe longitudinale, ouverte sur l’histoire du pays.

Résumé : La réalisatrice s'inspire de "Mrs Dalloway", roman de la folie et du suicide, pour tenter de cerner la personnalité de Virginia Woolf. Les premières photographies qui apparaissent à l'écran sont des photographies de famille prises par Julia Margaret Cameron, grand-tante de Virginia Woolf. Angelica Garnett, sa nièce, les commentera en évoquant des souvenirs. Le film témoigne de l'impossible émancipation de Virginia Woolf à cette époque et dans cette famille, de sa lutte contre la folie, de son engagement pour l'émancipation des femmes et de la création avec Léonard Woolf de la Hogarth Press, qui deviendra l'une des plus grandes maisons d'édition anglaise. La voix de Virginia Woolf, extraite d'une conférence enregistrée à la BBC en avril 1937, clôt ce portait. Ouvrages cités : "Mrs Dalloway", "Instants de vie", "Les Vagues", "Entre les actes", "La Mort de la Phalène", "La Traversée des apparences", "Une chambre à soi", ainsi que les "Journaux" et la "Correspondance".

Résumé : Richard Dindo voulait depuis longtemps réaliser un film biographique sur Kafka, qui soit la description de son existence à partir de ses écrits biographiques. « [Le cinéma documentaire] doit trouver des mots et des phrases pour parler de ce qui n’existe plus, de ce qui n’est plus visible, de ce qu’il faut pouvoir s’imaginer. » Puisqu’il n’existe plus de témoins de sa vie, le réalisateur a choisi des comédiens et des comédiennes qui jouent le rôle des personnes qui ont le mieux connu Kafka. Ils « parlent à la place des morts, avec des phrases que ceux-ci ont jadis écrites sur leur relation à Kafka ». Ces « monologues intérieurs » évitent tout commentaire. Richard Dindo a ainsi mis en scène notamment Max Brod, le meilleur ami de Kafka et son éditeur ; il a publié une biographie de Kafka en 1937 ; Milena Jesenskà, qui a écrit plusieurs lettres à Brod pour lui décrire sa relation avec Kafka ; Gustav Janouch, fils d’un collègue de travail de Kafka, qui l’a rencontré en 1920 et a publié ses conversations avec lui ; Dora Diamant, la seule femme avec laquelle Kafka a réellement vécu et qui a écrit une lettre à Max Brod après la mort de Kafka. En contrepoint de ces monologues, Sami Frey lit admirablement des extraits des" Lettres à Milena", des Lettres à Felice Bauer, de la "Lettre au père" et des Journaux de Kafka. A l’image, des photos et des films d’archives et de nombreuses vues de Prague aujourd’hui. « Il n’est peut-être pas essentiel pour lire un écrivain de connaître sa vie, mais plus on la connaît, plus la lecture de ses livres devient passionnante et lumineuse et mieux nous les comprenons. Je voudrais que le spectateur après ce film sache un peu mieux qui a été Kafka, quelle a été sa vérité intime et ce qu’il nous apprend aujourd’hui. Et que le spectateur comprenne un peu mieux ce qui se cache derrière l’écriture comme travail, comme souffrance, comme insomnie, comme solitude. » (R. Dindo)

Résumé : Matisse vu par l'écrivain Aragon : en 1941, pendant la guerre, ce dernier accompagné d' Elsa Triolet rend visite au peintre dans sa maison de Cimiez (Nice). Trente ans séparent les deux hommes et Aragon commencera à écrire des textes sur Matisse qu'il intitulera :"Roman".Le film montre les toiles du peintre réalisées à cette époque, les photographies de celui-ci et de ses modèles, les dessins qu'il fit d'Aragon et d'Elsa , accompagnés des textes de l'écrivain lus par Jean Weber. Pour Aragon, Matisse devenait, à 72 ans le symbole de la France résistante et éternelle, le symbole de l'harmonie, de la lumière et de la beauté.

Résumé : L'état des bibliothèques françaises en 1987, à travers quatre exemples : la BPI au centre Georges Pompidou de Paris, la mediathèque de Nantes, l'annexe du Val-de-Villié de la bibliothèque centrale de prêt du Bas-Rhin, la bibliothèque du centre culturel français de Rabat.

Résumé : Richard Copans explore le périphérique parisien, cette infrastructure à l’urbanité spécifique qui irrigue toute l’agglomération et marque la coupure entre la ville et sa banlieue. Promenade automobile, de jour comme de nuit, au milieu du flux ininterrompu des voitures, en compagnie d’un troubadour qui égrène en chantant les noms des portes. Une confrontation dynamique des échelles, des formes et des usages, qui prend ainsi une dimension poétique.Au moment où de jeunes architectes - le groupe Tomato - imaginent une recomposition spatiale articulant Paris à ses communes voisines, Richard Copans retrace l'histoire des limites de la capitale par le biais de chansonnettes distillées avec saveur. La caméra à l’affût pointe l’hétérogénéité des aménagements réalisés de part et d’autre du périphérique depuis un siècle. Une traversée dynamique, sur une ceinture large de 400 mètres, qui multiplie les points de vue sur la métropole. La variété des sites urbains confrontés à la tranchée routière révèle avec humour des absurdités. Ainsi, à Saint-Mandé, pour aller du magasin des pompes funèbres au cimetière qui lui fait face, il faut emprunter une dizaine de rues. "Paris périph", espace du tout automobile, mais aussi de la ville banale, où les logements sociaux côtoient l'installation précaire des marginaux, tel ce "propriétaire" d'un pilier situé entre les portes de Pantin et de la Villette, et à l'abri duquel il a installé sa caravane. Annick Spay © Images de la culture Copyright & Crédits

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