par Nouhaud, Dorita
l'Harmattan
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Disponible - 868.01 ASTU 5 NO
Niveau 3 - Langues et littératures
par Nouhaud, Dorita
l'Harmattan
Disponible - 868.01 ASTU 5 NO
Niveau 3 - Langues et littératures
On pourrait lire le roman de Miguel Angel Asturias, Maladron, épopée des Andes Vertes, comme une geste : la recherche, par une poignée d'Espagnols fous, d'un lieu rêvé, imaginé, pressenti, où se rejoindraient l'Atlantique et le Pacifique.
On pourrait aussi le lire comme un rêve de croisade, hérétique, sacrilège : la conquête, par des Saducéens venus d'Espagne, d'un nouveau paradis terrestre, dans une vallée guatémaltèque baptisée "du Mauvais larron" en l'honneur de ce Gestas du Golgotha qui ne croyait pas à l'existence de l'âme.
A trop y insister, ces interprétations, acceptables, oblitèreraient cependant l'idéologie asturienne, qui a toujours été de privilégier, au-delà de l'histoire, le point de vue de l'Indien dans l'imaginaire romanesque. Maladron parle de métissage du point de vue d'un métis : métissage souhaité comme un enrichissement, malheureusement manqué (dès la Conquête), eschatologiquement attendu ; métissage romanesque entre l'esprit de la Renaissance européenne et la magie des cultures précolombiennes pour une Amérique à venir, un jour, on ne sait encore quand.
Disponible - 868.01 ASTU 5 NO
Niveau 3 - Langues et littératures