Un demi-siècle après le livre de Jean-François Gravier, Paris et le Désert français, qui a forgé l'idéologie de l'aménagement régional, la France est à nouveau saisie par ses mythes spatiaux, et la transfiguration territoriale de ses mues économiques, sociales et politiques.

Pourtant, les lieux ont changé de significations, les villes plus que les régions sont source de richesse, les frontières n'ont plus le même rôle. La capitale française apparaît comme la démonstration la plus massive de ces transformations.

Mais pris entre notre modèle national et la compétitivité internationale, entre Paris ville mondiale et l'application de la décentralisation, nous perdons le sens des hasards et des nécessités de l'histoire. Nous sous-estimons la chance d'avoir sur notre territoire une des très rares villes globales.

La force de cet essai est d'analyser enfin Paris en soi, face, à Los Angeles ou New York. Paris, avant d'être la capitale de la France, est devenue son principal atout planétaire.

Quand on déplace ainsi le regard et l'analyse, tout change : les politiques à mener et les discours à construire. Et la question est posée : n'est-ce pas à la tête des systèmes spatial, social et politique, que se joue la destinée du pays dans son ensemble ?

Une pensée innovante, à contre-courant de bien des analyses "nationales", où une vision politique renouvelée s'enracine dans des analyses pertinentes. Un essai qui assurément fera date.