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Livre

Vacances populaires : images, pratiques et mémoire

Résumé

Les vacances, on en parle et on y pense. Ce livre propose une description, à partir d'entretiens, des pratiques des vacances des familles populaires, entre ceux qui partent et ceux qui restent. Comment gèrent-ils cette période particulière?


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2000
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 324 p. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 2-86847-497-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Les vacances, on en parle et on y pense. Séjours que l'on imagine, souvenirs que l'on garde en soi, que l'on ex-pose sous la forme de films et de photographies, tout nous rappelle le rapport privilégié que nous entretenons à ce temps fort de l'année. Idéal que l'on partage, les vacances fonctionnent aussi comme une norme. Norme temporelle par les rythmes qu'elle impose à la vie collective. Norme sociale ensuite, qui prescrit au vacancier d'afficher sa décontraction, sa sociabilité, son individualité, d'offrir des vacances à ses enfants... Norme culturelle, enfin, qui pose la nécessité de partir et nous enjoint de réussir nos vacances.

      On en comprend d'autant mieux les effets si l'on se place du côté des familles populaires qui, moins que les autres, partent en vacances. Or, si la sociologie a beaucoup exploré le quotidien des classes et des cultures populaires, elle a souvent négligé la signification et les fonctions sociales d'un temps dégagé des contraintes ordinaires. Pour ceux qui partent, les vacances portent à intégrer, périodiquement, les mœurs et coutumes des communautés éphémères de l'été. Ce livre propose une description des modèles et expériences de vacances des familles populaires : des Ritualistes, fidèles à leurs sites et amitiés de vacances, aux Aventuriers, avides de terra incognita, en passant par les Conquérants, figures emblématiques d'un premier départ.

      Il s'agit aussi de saisir l'envers des vacances, c'est-à-dire l'enjeu d'un temps de la vie domestique qui, pour les familles non parties, n'est plus tout à fait le quotidien sans être non plus celui des vacances. Epreuve supplémentaire pour les uns, temps intégré dans le continuum de la vie domestique pour les autres, le non-départ interroge sur ses effets dans les rapports de domination sociale et symbolique. Autrement dit, les «vacances sédentaires» sont-elles synonyme de manque et de privation ou, à l'inverse, un style d'occupation du temps distinctif des classes populaires (travail d'appoint, pratiques de bricolage, excursions en famille, petits «extras»...) ? Dès lors, la trêve des vacances ne représente-t-elle pas un lieu privilégié d'expression de l'altérité d'une culture populaire dégagée des modèles dominants ?


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 301.43 PER

    Niveau 2 - Sociologie, démographie