La crise des professions de santé
Dunod
Préface
IX
Avant-propos
par Jean de Kervasdoué
XI
Partie 1
La crise des professions de santé
Introduction Symptômes et origines «objectives» de la crise
3
par Jean de Kervasdoué
1 Les symptômes de la crise
5
La médecine de ville5
L'État et les caisses d'assurance maladie14
L'économie15
2 Des origines des crises
16
La révolution des connaissances et des techniques19
La médecine de ville face à l'explosion des savoirs
et des techniques médicales
19
Les établissements de soins et la révolution des savoirs et des techniques
20
La formation médicale face à la révolution des savoirs et des techniques
21
Bureaucratie, justice, médecine et «précaution»23
Chapitre 1 La crise des professions de santé a-t-elle une origine économique ?
27
par Philippe Ulmann
1 Quelques éléments de démographie des médecins
et des autres professions de santé
30
Faut-il craindre une pénurie de médecins ?31
L'essor considérable de la profession médicale en trente ans...
31
Mais les fortes disparités géographiques et de spécialités demeurent,
malgré un nombre important de médecins
34
La pénurie annoncée de médecins en 2020 : faux problèmes
et vraies questions
36
Les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes39
2 Revenus et pouvoirs d'achat des professionnels de santé
41
Les médecins sont-ils les oubliés de la croissance ?41
Les médecins salariés
42
Hors hôpital42
À l'hôpital44
Les médecins libéraux
47
Qu'en est-il des professions paramédicales ?55
La profession infirmière
55
Les personnels infirmiers salariés56
La profession infirmière libérale58
Les masseurs-kinésithérapeutes
61
Les masseurs-kinésithérapeutes salariés61
Les masseurs-kinésithérapeutes libéraux62
3 Conditions de travail des professionnels de santé
66
Les médecins66
Les professions paramédicales68
4 Synthèse : la situation économique et les conditions de travail
des professions de santé se sont-elles détériorées depuis 20 ans ?
70
Bibliographie
74
Chapitre 2 De la crise de la représentation à la crise de la régulation
de l'assurance maladie ?
77
par Patrick Hassenteufel et Frédéric Pierru
1 La contestation interne de la représentation médicale
80
Professionnalisation de la représentation et dérive oligarchique82
Un syndicalisme sous surveillance médiatique85
Une révolution de l'information
85
Des porte-parole concurrencés
88
La personnalisation et la transformation de l'économie du discours syndical
90
Les transformations du répertoire d'action syndicale : «créer l'événement»
médiatique
92
2 Représentation syndicale et régulation de l'assurance maladie
97
Partenaire ou contestataire ? Le dilemme du syndicalisme médical98
Épisode n° 1 : La convention de 1990
99
Épisode n° 2 : L'avenant sur les contrats de santé (1991)
100
Épisode n° 3 : La maîtrise médicalisée des dépenses de santé (1992-1993)
100
Épisode n° 4 : le plan Juppé (1996)
101
Épisode n° 5 : le C à 20 euros (2002)
102
L'évidement du paritarisme102
3 Le politique introuvable
105
Un consensus politique par défaut106
Une politique de protection maladie peu sensible aux alternances politiques109
Une double dépolitisation113
Conclusion
116
Bibliographie
118
Chapitre 3 Les relations juridiques (très peu) conventionnelles
des médecins libéraux avec la Sécurité sociale
121
par Rémi Pellet
Les conventions médicales objet d'étude de la tératologie juridique123
Un cercle économique apparemment vertueux124
«L'affirmation de l'identité libérale contre l'assurance maladie»124
L'«erreur désastreuse» des années 1945-1960125
Le tournant de l'année 1960125
La loi du 3 juillet 1971 et la première convention nationale126
Le Conseil d'État, partenaire involontaire du système conventionnel127
Le système conventionnel, modèle paradoxal des ordonnances Juppé128
Les réactions des partenaires sociaux à la crise du système conventionnel
et les initiatives des pouvoirs publics129
La loi du 6 mars 2002 et la LFSS pour 2003129
Comprendre les réformes de 2002 et 2003 à partir d'un bilan critique
du système conventionnel130
1 L'illégalité itérative des conventions affecte la crédibilité des caisses
d'assurance maladie, des syndicats de médecins signataires et de l'État
130
L'annulation récurrente des conventions médicales s'explique en partie
par la nature hybride de ces actes130
Les conventions médicales et les règlements conventionnels minimaux
sont soumis à un régime juridique complexe
130
Les conventions médicales131
Une élaboration contractuelle
131
Des actes réglementaires
132
Les règlements conventionnels minimaux (RCM)133
Le partage des responsabilités juridiques134
La complexité du régime juridique applicable aux conventions médicales
explique en partie leur annulation répétée par les juridictions qui veillent
au respect des principes généraux du droit et aux principes constitutionnels
135
Le respect des principes constitutionnels et des principes
généraux du droit135
La jurisprudence du Conseil constitutionnel
135
La jurisprudence du Conseil d'État sur les principes
constitutionnels et les principes généraux du droit applicables
aux dispositifs des conventions médicales
138
Le respect des principes législatifs ou supra réglementaires140
Les principes de la médecine libérale
140
Le respect des dispositions de la loi informatique et libertés
141
La loi réserve la négociation et la conclusion des conventions
aux organisations professionnelles représentatives
141
Le respect du droit européen et communautaire
142
La Cour des comptes a dénoncé les carences administratives dans l'élaboration
et l'application des conventions142
La Cour des comptes a mis en cause le manque d'expertise de la CNAMTS
142
La Cour des comptes a dénoncé les lacunes et la confusion des pouvoirs
143
Le régime conventionnel des sanctions n'était pas conforme aux
exigences de la Convention européenne des droits de l'homme143
Les dispositifs de limitation de l'activité des professionnels
de santé sont inefficaces144
La crédibilité des parties à la convention est gravement mise en cause par
les annulations successives qui créent ainsi un risque constant d'insécurité145
Le risque d'insécurité juridique
145
Les conséquences de l'annulation des arrêtés d'approbation
des conventions145
Les conséquences d'une validation législative d'une disposition
conventionnelle irrégulière145
Le risque d'insécurité politique
145
La crédibilité des partenaires à la convention146
La crédibilité de l'État146
2 L'application des conventions médicales n'a pas permis d'atteindre
les objectifs qui leur ont été fixés par le législateur
146
Le système conventionnel n'a pas permis de maîtriser la dépense
d'assurance maladie146
L'échec des mesures de régulation de la dépense par les prix
147
Les effets négatifs de la création de 2 «secteurs» conventionnels147
1980-1990 ou la funeste décennie de l'invention du secteur 2
147
Un système néfaste trop tardivement réformé
148
Les effets négatifs de la création de 2 conventions distinctes,
pour les généralistes et pour les spécialistes149
L'échec des mesures de régulation de la dépense par les volumes
149
Une enveloppe de dépenses déduite de l'ONDAM fixé
au sein de la LFSS150
Une forme de budgétisation du revenu socialisé des professions
de santé151
L'échec des procédures de «mise à contribution financière» des médecins
153
Le système conventionnel prévu par les ordonnances
d'avril 1996153
La censure par le Conseil d'État des procédures de «sanctions
financières» conventionnelles154
La censure par le Conseil constitutionnel de la LFSS pour 1999155
La LFSS pour 2000 a créé le système des «clefs flottantes»
à régulation conventionnelle155
Dépassement de l'objectif délégué de soins de ville en 2000156
Fin de la régulation par les rapports d'équilibre en 2001157
L'échec de la maîtrise de la dépense par la sélection de l'offre de soins
157
Le système conventionnel n'a pas permis de modifier les conduites individuelles158
Les assurés sociaux ne sont pas véritablement incités à limiter les dépenses
de l'assurance maladie : l'exemple du dispositif sur le «médecin référent»
158
Les mésaventures juridiques du dispositif159
Les sévères critiques de la Cour des comptes159
Absence de préparation
159
Des obligations en trompe l'oeil
160
Une aubaine financière pour les médecins en secteur I
et un bilan sans doute négatif pour la CNAMTS
160
Des sanctions conventionnelles en trompe l'oeil
161
Le contentieux administratif des sanctions conventionnelles161
Les sanctions conventionnelles encourues
161
La juridiction administrative, seule compétente
pour le contentieux des sanctions
163
Les actes sanctionnés164
Les trois catégories d'actes théoriquement sanctionnés
164
Les raisons de l'échec
165
3 La loi du 6 mars 2002 et la LFSS pour 2003, socle des conventions
médicales de 2003
166
La Cour des comptes et les partenaires sociaux avaient proposé
plusieurs réformes du régime légal des conventions médicales166
Les recommandations de la Cour des comptes tendaient à rendre
applicables les objectifs énoncés par les conventions
166
Les propositions rendues publiques par les partenaires sociaux
visaient à sélectionner les offreurs de soins
167
Les propositions du groupe de syndicats dit «G7»167
Les propositions des présidents des caisses d'assurance maladie168
Le dispositif issu de la loi n° 2002-322 du 6 mars 2002 et de la LFSS pour 2003
a entériné les recommandations de la mission de concertation du «Grenelle
de la santé»169
Les recommandations de la mission de concertation
169
La composition de la mission169
Extraits du bilan de la mission de concertation
pour la rénovation des soins170
Les propositions du gouvernement Jospin
171
«Rénover le cadre conventionnel»171
«Mettre en place un socle interprofessionnel»171
«Prendre en compte les engagements individuels»172
«Instaurer un système de régulation fondé sur la convention»172
L'article 18 du projet de LFSS pour 2002
173
L'avis de la CNAMTS
174
L'annulation par le Conseil constitutionnel de l'amendement inscrit
dans la LFSS pour 2002
175
La loi n° 2002-322 du 6 mars 2002 a repris les dispositions annulées
de la LFSS pour 2002
175
Un cadre conventionnel à trois étages176
Premier étage : un accord-cadre applicable à l'ensemble
des professions de santé exerçant dans un cadre conventionnel
176
Deuxième étage : des conventions professionnelles
176
Troisième étage : des contrats de santé publique
178
Le système de suivi des objectifs de dépenses est modifié178
La LFSS pour 2003 prolonge la loi du 6 mars 2002
179
La loi met un terme définitif au mécanisme des lettres clefs179
La fin des CMR179
La définition conventionnelle des pratiques abusives179
La fin du financement par l'assurance maladie
de la préretraite des médecins libéraux et l'incitation
à la reprise d'activité des médecins et infirmiers retraités180
Pour ne pas conclure
181
Bibliographie
183
Partie 2
Une profession médicale éclatée ?
Introduction L'indépendance des médecins : les paradoxes du droit
187
par Rémi Pellet
1 L'indépendance professionnelle et la liberté thérapeutique
des médecins, libéraux ou salariés, sont inaliénables
190
Les critères du salariat appliqués à l'exercice de la médecine190
L'indépendance : un devoir pour tous les médecins, une garantie
pour tous les patients190
Un usage abusif par la Cour de cassation du principe d'indépendance
des médecins salariés ?193
2 L'assurance maladie «quasi» employeur de médecins libéraux
195
L'assurance maladie prend en charge les cotisations sociales «patronales»
des médecins libéraux conventionnés en secteur 1
(art. L, R. et D. 722-1 CSS et suivants)196
Des avantages théoriquement conditionnés196
Un dispositif innovant et précurseur197
Chapitre 1 La grande désillusion des médecins libéraux : entre la tentation
de la division et l'espoir de l'unité retrouvée
199
par Magali Robelet
1 La double nature du libéralisme médical
202
Un libéralisme statutaire203
Un libéralisme «de combat»205
2 Être ou ne pas être libéral : les stratégies de la désertion
207
Un statut qui n'est plus ce qu'il était207
Les chemins multiples de la désertion210
3 Protestation et segmentation : la seule voie pour sauver
la médecine libérale ?
212
Les conventions séparées, institutionnalisation de la division
généralistes/spécialistes213
Des spécialités en ordre dispersé216
L'éternel retour du secteur 2 ?218
4 Les voies étroites du renouveau libéral : quelles stratégies de participation ?
220
Participer pour défendre son autonomie222
Participer pour revaloriser le métier : la fin d'une médecine générale
«par défaut» ?224
La participation autour de l'enjeu de la coordination des soins226
Conclusion
230
Bibliographie
231
Chapitre 2 Crises et mutations de la médecine hospitalière
233
par François-Xavier Schweyer
1 Comprendre l'hôpital en ce début de XXIe siècle
235
La fabrique des médecins236
Le poids des origines
236
L'enseignement médical actuel et ses effets
238
L'hôpital est devenu une affaire d'État239
Des médecins hospitaliers mal connus241
Une féminisation croissante242
Un pouvoir administratif a grandi au sein de l'hôpital244
L'explosion des savoirs et des techniques246
2 Structure et organisation du travail médical à l'hôpital
247
La médecine hospitalière structurée par une logique statutaire248
Les évolutions de la division du travail : la rationalisation et ses effets251
L'organisation du travail, point noir de l'hôpital254
Le partage des frontières entre les médecins et les professions paramédicales256
Le travail administratif des médecins257
3 Une perte d'autonomie ?
260
Les agences régionales de l'hospitalisation : les nouveaux patrons261
Les médecins hospitaliers contraints au partenariat : les réseaux262
La pratique médicale encadrée par la loi264
Les usagers s'en mêlent265
Les paradoxes de la bureaucratie266
4 Quelques tentatives de réponse à la crise
268
Augmenter les salaires ou moduler les revenus ?269
Peut-on gérer les médecins par le numerus clausus ?271
La réforme des études médicales, un chantier inachevé273
Bibliographie
277
Chapitre 3 Les infirmières : une profession en crise ?
281
par Françoise Acker
1 En 1988 «nous sommes dans la rue pour le statut !»
283
2 Que sait-on des infirmières ?
285
Les infirmières des années 1980-2000285
Une progression continue du nombre d'infirmières
285
Les infirmières salariées sont les plus nombreuses
286
Une profession surtout féminine, mais une part des hommes
en augmentation
287
Un développement de l'emploi à temps partiel
288
Une forte représentation des infirmières de plus de 40 ans
289
Des origines sociales plus homogènes
289
La formation professionnelle des infirmières : entre instituts de formation
en soins infirmiers et université
291
Les conditions de travail294
3 Quelques explications de la «crise»
298
La rhétorique professionnelle : un rôle social fondé sur une «construction»
des soins infirmiers298
L'affirmation de la spécificité professionnelle dans les textes réglementaires
298
La structuration du groupe professionnel
299
Les soins infirmiers
300
Un groupe professionnel éclaté et fragilisé par le développement
d'autres professions301
L'éclatement interne
301
Des frontières fragilisées par le développement d'autres professionnels
302
Évolution de l'offre de soins et de l'organisation du travail : un secteur
en pleine redéfinition303
Bibliographie
305
Conclusion Une crise profonde et multiforme
307
par Jean de Kervasdoué