Le Saint-Siège a pour support matériel l'État de la Cité du Vatican, mais c'est bien le Saint-Siège qui gouverne l'Église catholique romaine. Il la représente devant les États en droit diplomatique. Depuis le concile Vatican II, le Saint-Siège associe davantage les évêques catholiques répandus dans le monde entier à sa mission en droit international.

Le Pape et la Curie romaine forment le Saint-Siège, l'institution canonique suprême.

C'est aussi une institution de droit international public. Le Saint-Siège, sans être un État, a traditionnellement rang de personne juridique de nature gouvernementale.

Giovanni Barberini fournit les principales clefs de compréhension de cette situation unique: l'histoire peut en expliquer le développement; les doctrines du droit canonique catholique romain et du droit international public permettent d'en mieux comprendre la signification.

La communauté internationale et la plupart des ONG soulignent l'importance et l'utilité de cette forme de présence spirituelle, morale et juridique, sur la scène internationale, de la plus haute autorité catholique.

Le maintien de ce statut, selon la théologie catholique, s'ajuste à la mission religieuse, humanitaire et culturelle de l'Église catholique et romaine.

Quant à la souveraineté du Saint-Siège, elle est de nature spirituelle; elle bénéficie des supports institutionnels nécessaires pour garantir sa liberté d'exercice spécifique. Cette souveraineté, non concédée par une puissance terrestre, procède d'un mandat divin.