«Graffiti, tag, graff, gravage, grav'art, graviti, mosaïque, affich'graff, graff-artiste, affichage détourné, affiche peinte, ombre portée, aérosol artist, sticker etc.»

Nées à New York, à la fin des années soixante, ces écritures murales souvent illicites se sont propagées dans toutes les cités d'Europe. On a l'habitude de considérer ce phénomène comme un problème de société à traiter par l'effacement et la sanction. Or, ces actes perdurent, se perfectionnent, s'adaptent aux circonstances et montrent que les actions curatives ne sauraient exister, à long terme, sans une réflexion et un accompagnement de prévention. Ces hiéroglyphes urbains qui portent souvent atteinte au patrimoine et constituent une violation de la propriété tant publique que privée peuvent faire l'objet soit de commandes, soit de «patrimonialisation» et sont alors érigées au rang d'oeuvres d'art...

Organisées par renaissance des cités d'europe, les 12 et 13 juin 2003, à la Halle des Chartrons à Bordeaux, les rencontres «Patrimoine, tags et graffs dans la ville» ont permis de croiser les points de vue de différents acteurs tels que: spécialistes du patrimoine, élus, urbanistes, sociologues, juristes, psychologues, chercheurs, enseignants, chefs d'établissements scolaires, acteurs sociaux, philosophes... réunis pour la première fois autour de cette question.

Ces actes rendent compte des échanges et communications de grande qualité menés lors de ces journées, sur un sujet polémique au coeur des préoccupations de notre société
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