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Livre

Les fortifications de Paris : de l'hygiénisme à l'urbanisme, 1880-1919

Résumé

Les fortifications de Paris sont constituées d'une enceinte bastionnée, construite sous la monarchie de Juillet, qui ceint la capitale d'un anneau de 33 km de circonférence. C'est du sort de cet ouvrage entre 1880 et 1919, abordé sous l'angle des débats qu'il suscite et des acteurs qui s'y engagent, dont il est ici question.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2005
  • Notes
    • Bibliogr. p. 287-301. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 312 p. : plan, couv. ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-86847-957-X
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • HISTOIRE

      Marie CHARVET

      Les Fortifications de Paris De l'hygiénisme à l'urbanisme, 1880-1919

      Construite sous Louis-Philippe, la dernière enceinte fortifiée de Paris voit son existence remise en question dès les années 1880, son sort n'étant réglé - partiellement - qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. Pendant une quarantaine d'années, le déclassement des fortifications et l'aménagement des terrains ainsi libérés sont l'objet de discussions et de projets au conseil municipal de Paris, chez les fonctionnaires de la Seine et dans le milieu de la réforme sociale.
      L'enceinte apparaît ainsi comme un lieu privilégié pour observer les transformations des représentations et des savoirs sur la ville : du souci hygiéniste d'offrir de l'espace aux Parisiens en récupérant les terrains militaires et en levant l'obstacle s'opposant à la croissance de la capitale, on passe à la volonté de procéder sur l'enceinte à une expérience d'« aménagement rationnel des villes » ou, autrement dit, de mettre en oeuvre les préceptes de l'urbanisme.
      Les affrontements autour du sort des fortifications présentent un autre intérêt : ils contribuent à éclairer le rôle joué par les « gens du monde », esthètes partisans de la préservation des sites, sportifs et touristes, dans l'apparition de l'urbanisme. Ils témoignent aussi de la façon dont les principes de l'« aménagement rationnel des villes » se diffusent chez les édiles parisiens.

      Marie CHIRVET est maître de conférences au Département de sociologie de l'université de Nantes.


  • Tables des matières
      • Les Fortifications de Paris De l'hygiénisme à l'urbanisme, 1880-1919

      • Marie CHARVET

      • PUR

      • Introduction générale 7
      • Première partie
        SUPPRIMER PUIS AMÉNAGER LES FORTIFICATIONS : LA CONSTRUCTION DES SENS COMMUNS
      • Introduction 21
      • Chapitre I
        Fortifions les hommes au lieu de fortifier les villes ! 25
      • La suppression de l'enceinte : au nom de la Revanche ou de l'hygiène ? 26
      • Une idée dans l'air du temps 26
      • L'inutilité stratégique des fortifications 28
      • Les dangers de l'enceinte 33
      • Hygiénisme nationaliste et nationalisme hygiéniste 37
      • La réévaluation des institutions françaises 37
      • La défaite sanitaire 40
      • La Revanche hygiénique ? 41
      • La France-Ville de Jules Verne ou la Revanche fantasmatique 41
      • L'hygiène allemande : « un outil de lutte idéologique » 45
      • Le démantèlement de l'enceinte, les élections et la presse 47
      • L'enceinte dans les programmes électoraux 47
      • Les réactions de la presse 49
      • Chapitre II
        Combler le déficit d'espace : logement populaire et « espaces libres » 55
      • L'enceinte au conseil municipal : une question d'hygiène 56
      • L'organisation du mouvement hygiéniste 57
      • Offrir de l'espace aux Parisiens 60
      • Récupérer les terrains de l'enceinte et de la zone 60
      • « Dédensifier » le tissu urbain 62
      • Une problématique qui s'impose aux adversaires de la disparition 66
      • Des solutions alternatives en matière de logement populaire 66
      • Un risque d'aggravation des problèmes 67
      • La mobilisation de l'exemple londonien 70
      • Le Musée social et les fortifications : tuberculose et espaces libres 74
      • Une pénurie spécifiquement française 76
      • L'aménagement de l'enceinte contre la tuberculose 79
      • Les espaces libres contre la tuberculose ? 81
      • Espaces libres et maladie : les contre performances françaises 85
      • Chapitre III
        Un déficit « qualitatif » : le « retard » français en matière d'urbanisme 89
      • Les fortifications : lieu d'expérimentation de l'« aménagement rationnel des villes » 93
      • Gérer lurgence 94
      • Une situation de crise 94
      • Du traitement de l'urgence au plan d'aménagement et d'extension de la région parisienne 95
      • Opérer la suture entre Paris et la banlieue 99
      • Servir d'exemple 101
      • L'enceinte comme laboratoire 101
      • Une démonstration d« aménagement rationnel des villes » 102
      • Le rôle mobilisateur des réalisations étrangères 104
      • Fortifications et plans d'aménagement et d'extension 105
      • Les plans de ville : incurie française et prévoyance étrangère 108
      • Réveiller l'orgueil national : démontrer le « retard »français 109
      • Tirer les leçons des réalisations étrangères 111
      • Nul n'est prophète en son pays 120
      • Conclusion 127
      • Deuxième partie
        LES OPPOSITIONS PRATIQUES : ACTEURS ET PROJETS
      • Introduction 133
      • Chapitre IV
        Obtenir le déclassement des fortifications 135
      • Les fortifications et le champ politique parisien au début des années 1880 136
      • Les thèmes structurant le champ politique local 137
      • L'absence d'hygiénisme 137
      • Des enjeux politiques nationaux 138
      • Suppression de l'enceinte, républicanisation et laïcisation 140
      • Supprimer l'enceinte, une mesure lai'que et républicaine 140
      • Les adversaires de la République s'excluent du débat 141
      • Enceinte et autonomie communale 143
      • L'élection du maire de Paris 143
      • L'enceinte et le programme d autonomie municipale 145
      • La bonne volonté des fonctionnaires de la Seine : le projet Bartet 150
      • Conditions d'élaboration et accueil du projet 150
      • Le projet du Service des promenades 152
      • Le financement 154
      • Le projet de 1884 : une opération rentable pour la collectivité 154
      • Le projet de convention de 1885 : défense des intérêts de la ville ? 157
      • La mise en valeur des terrains 158
      • Le sort du projet 160
      • Les négociations Ville-État 161
      • Des brèches dans le mur : un enjeu indépendant du déclassement 161
      • Négocier la suppression de l'enceinte 165
      • L'échec de la Commission des fortifications autonomiste 165
      • Les socialistes possibilistes et l'enceinte 167
      • La loi du 19 février 1898 170
      • Reprendre place à la table des négociations 172
      • Chapitre V
        Le renouvellement des acteurs : esthètes et sportifs, Commission des fortifications 177
      • Sauver le bois de Boulogne : la campagne du Figaro et l'intervention des « gens du monde » 178
      • Le projet de lotissement du Bois et la campagne de presse 178
      • Des nouveaux intervenants : esthètes, sportifs et « Tout-Paris » 181
      • Une réaction deprivilégiés ? 181
      • Les acteurs : esthètes et sportifs 185
      • Les espaces libres ou l'hygiénisme des esthètes et des sportifs 188
      • Un « hygiénisme mondain » ? 191
      • Une nouvelle légitimité : compétence et excellence sociale 194
      • La disqualification des édiles 194
      • La revendication d'un droit à l'intervention des autorités sociales 196
      • Des responsabilités partagées : édiles ou État ? 198
      • Les espaces libres au conseil municipal 201
      • La Commission des fortifications 201
      • Brousse : un « vétéran précurseur » 202
      • Chérioux : un technicien suiviste ? 203
      • DAndigné : un esthète au conseil municipal 204
      • Dausset, un prétendant 206
      • Les édiles et la campagne du Figaro 207
      • Des édiles au secours du Bois 208
      • Brousse et dAndigné : des édiles compétents ? 211
      • Fortifications et espaces libres 215
      • Le programme de 1906 216
      • Les fortifications : un espace voué à la beauté, à l'hygiène et aux sports ? 219
      • Chapitre VI
        De l'hygienisme â l'urbanisme : la Section d'hygiène 225
      • De la campagne du Figaro à la réunion de la Sorbonne 226
      • Le passage du relais des espaces libres 227
      • L'inscription dans la thématique des espaces libres 227
      • L'adoubement de la section par les champions des espaces libres 228
      • Des « entrepreneurs de normes » ? 229
      • La campagne électorale des réformateurs sociaux 230
      • La réunion de la Sorbonne 232
      • Des édiles capables de stratégies autonomes 238
      • Les édiles et la réunion de la Sorbonne : le refus de la mise sous tutelle 239
      • La surenchère en matière d'espaces libres : le projet Dausset 242
      • La réunion de la Sorbonne et le conseil municipal 242
      • Un projet municipal 244
      • Espaces libres et « aménagement rationnel des villes » : des thématiques partagées 249
      • L'« aménagement rationnel des villes » aux dépens de l'« aménagement rationnel » des fortifications ? 254
      • L'opposition municipale au projet : dAndigné contre Dausset 255
      • Un coût excessif ? 255
      • La logique financière contre les espaces libres 259
      • Les arguments de l'« homme du monde » et de l'esthète 260
      • Les réformateurs sociaux : l'« aménagement rationnel des villes » contre les espaces libres ? 262
      • Les forces mobilisées par Dausset : la Ligue pour les espaces libres 263
      • La conversion de Doumer 264
      • La Ligue pour les espaces libres 265
      • La Section d'hygiène, la Ligue pour les espaces libres et le projet Dausset 270
      • Le ralliement discret de la Section d'hygiène au projet Dausset 270
      • Les « édiles apprivoisés » 273
      • Conclusion 279
      • Conclusion générale 281
      • Plan de Paris 285
      • Sources et bibliographie 287
      • Index 303

  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 913.322 CHA

    Niveau 2 - Géographie, urbanisme