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Livre

Syrie, Liban, Palestine : le grand tour

Résumé

Le projet du Grand Tour, initié par le Musée Nicéphore Niépce, repose sur la volonté de restituer à la Syrie, au Liban et à la Palestine, pays qui évoquent aujourd'hui plutôt la tragédie que l'exotisme, des images de pays de voyage. Ce livre présente les photographies et raconte l'histoire de ce Grand Tour, le voyage romantique par excellence, de sa genèse et de ses implications.


  • Autre(s) auteur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2005
  • Notes
    • En appendice, photogr. de la 2e moitié du XIXe siècle extr. du fonds Moyen-Orient du Musée Nicéphore Niépce
    • Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (287 p.) : nombreuses ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-912688-52-3
  • Indice
    • 77.4(5) Recueils et albums de photographies. Asie
  • Quatrième de couverture
    • Au XIXe siècle, le Grand Tour est le voyage romantique par excellence, qui mène les photographes d'Alexandrie à Constantinople, en passant par la Haute-Égypte et le Sinaï, rythmé par les étapes obligées de Jérusalem, Damas et Beyrouth.

      Si elles contribuent à la connaissance des cultures antiques, les oeuvres de photographes tels que Félix Bonfils, Henri Béchard ou James Robertson proposent simultanément une représentation éthnocentrique de l'Orient méditerranéen qui façonne l'imaginaire occidental. Derrière les références picturales et les prétentions scientifiques percent des enjeux idéologiques et politiques qui vont légitimer les visées coloniales et impérialistes de l'Europe.

      La photographie se révèle une forme subtile de domination, par le pillage et l'appropriation.

      Syrie, Liban, Palestine, ces noms n'évoquent plus aujourd'hui l'exotisme mais la tragédie de peuples qui peinent à retrouver leur identité.

      Le projet du «Grand Tour», initié en 1996 par le musée Nicéphore Niépce, repose précisément sur la volonté de restituer à ces pays ces images des pionniers de la photographie de voyage dont ils sont démunis. Dans le même mouvement, des artistes des deux bords de la Méditerranée ont concouru à l'élaboration d'une langue commune, visuelle, débarrassée des séquelles coloniales et exotiques. L'acte contemporain prend ici valeur de constat. Il éclaire et invite à renouveler les systèmes de pensées, il refuse l'a-priori et condamne le conformisme.

      Ange Leccia a inauguré la démarche en Égypte et en Syrie. Les images qu'il en a rapportées, piégées avec légèreté grâce à la toute première caméra numérique, ont muté pour prendre la forme d'un long métrage, Azé. Lui succédant, à Bab-el-Saray (Saïda), Jean-Luc Moulène s'est confronté directement à un quartier et à ses habitants, et à ses propres obsessions, politiques et artistiques. Patrick Tosani, quant à lui, a su, sur un sujet aussi complexe que la Palestine, opérer une distance que n'affecte en rien la qualité émotionnelle de l'oeuvre.

      Avec son long métrage Aujourd'hui (Al Youm), consacré à la production des images dans le monde arabe, Akram Zaatari offre un contrepoint à la fois étrange et juste à la vision occidentale.

      Ce livre raconte l'aventure de ce Grand Tour contemporain, de sa genèse jusqu'à ses implications historiques et esthétiques.

      La confrontation des images d'Ange Leccia, Jean-Luc Moulène, Patrick Tosani et Akram Zaatari avec celles du fonds ancien du musée Nicéphore Niépce souligne les permanences et les ruptures du regard d'un siècle à l'autre et permet, au-delà des apparences, de percevoir une réalité à la fois géo-politique et géo-poétique.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 77.4(5) SYR

    Niveau 3 - Arts